Cette année la messe du dimanche de Pâques a revêtu un caractère inhabituel en raison du statu quo qui régit le lieu saint. En effet les Orthodoxes, qui se partagent la gestion du tombeau avec les Latins et les Arméniens, ainsi qu’avec les Coptes, Ethiopiens et Syriaques orthodoxes, ont ainsi fêté leur dimanche des Rameaux pendant la messe, dans l’autre partie de la basilique du Saint-Sépulcre.
En effet, le calendrier julien des orthodoxes veut que le dimanche de Pâques soit cette année décalé d’une semaine par rapport aux Eglises qui utilisent le calendrier grégorien. Cette coïncidence de Pâques catholique avec les Rameaux orthodoxes a donné lieu, pendant la messe, à un mélange de chants latins et de carillons de cloches résonnant dans tout le Saint-Sépulcre. Heureusement qu’il était possible de suivre le déroulement des célébrations grâce aux livrets distribués par les Franciscains… et que l’homélie du patriarche était également disponible par écrit.
«Nous croyons que Pâques est l’intervention finale et définitive de Dieu dans notre histoire, la plus inattendue et la plus surprenante a souligné le patriarche dans son homélie. Nous croyons qu’après nous avoir sauvés du néant, de l’esclavage, de l’exil, Dieu devait encore nous sauver d’un dernier ennemi : la mort, c’est-à-dire le péché. […] Aujourd’hui, nous croyons et proclamons que Dieu le Père, dans le Christ ressuscité, a fait une place dans la vie de chacun d’entre nous, pour toujours. La résurrection est l’irruption de sa vie dans la nôtre.
La messe s’est conclue par une procession autour de l’Edicule qui renferme le tombeau du Christ, où la foule, éclairée par des visages souriants, enfin libérés des masques chirurgicaux, est venue se presser autour du patriarche pour recevoir sa bénédiction. Les scouts, toujours comme le veut la tradition, ont ensuite raccompagné Mgr Pizzaballa au patriarcat latin. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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