Dans un entretien à Radio Horeb, une radio bavaroise, Mgr Gänswein s’est montré rassurant sur l’état de santé du pape émérite, relativement stable malgré son grand âge. Le 17 avril, Benoît XVI participera à la messe du dimanche de Pâques dans la chapelle de la résidence Mater Ecclesiae, mais il ne peut plus être le célébrant principal lors des messes, car « il n’a plus la force d’être toujours debout et n’a plus de force dans la voix », a précisé Mgr Gänswein. Toutefois, « il suit la liturgie, y participe en concélébrant, avec une grande implication intérieure. Et il en tire aussi une nouvelle force, jour après jour, pour sa vie »,
La santé du pape émérite n’inspire aucune inquiétude à court terme. Mis à part le zona qui l’avait affecté à l’été 2020 après son voyage en Allemagne et le décès de son frère Georg, aucun problème de santé majeur n’a été connu concernant Benoît XVI depuis sa renonciation au pontificat. Sa longévité comme pape émérite – plus de neuf années – a désormais dépassé la durée de son service comme pape régnant – moins de huit ans.
À quelques jours de son anniversaire, le pape émérite avait reçu le 13 avril une visite du pape François, avec qui il a eu une « conversation brève mais affectueuse », avait alors fait savoir le Bureau de presse du Saint-Siège.
C’est durant la nuit du Samedi Saint de l’année 1927, le 16 avril à 4h15 du matin, que Joseph Aloisius Ratzinger a vu le jour. Une date qui ne l’a jamais quitté. Mais il n’a jamais caché qu’il voyait les circonstances de sa naissance comme un signe très spécial.
Être le « premier-né de la nouvelle eau pascale », surtout dans sa famille, « a toujours été considéré comme une sorte de privilège, dans lequel résident une singulière espérance et une prédestination, qui devaient se dévoiler au fil du temps » avait-il confié en décembre 1998 lors d’un entretien avec une radio bavaroise. Il semble que «mes parents avaient ressenti ces grâces comme providentielles et me l’avaient dit dès le début», expliqua-t-il par la suite à son biographe et ami Peter Seewald.
Dans les paroles du Samedi-Saint, il y a quelque chose « de la situation humaine en général, de la situation de notre siècle, mais aussi de ma vie. D’un côté, il y a l’obscurité, le questionnement, les dangers, la menace, mais de l’autre la certitude qu’il y a de la lumière, que cela vaut la peine de vivre et de continuer ». À cet égard, ce jour, « où le Christ est mystérieusement caché et en même temps présent, est devenu un programme pour ma vie », expliquait Joseph Ratzinger. (cath.ch/imedia/aleteia/mp)
Maurice Page
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