Cardinal depuis 2015, universitaire et théologien, président de la conférence épiscopale espagnole à deux reprises, figure de l’opposition au terrorisme basque ou encore enquêteur pour le Vatican: le cardinal Pérez a touché tous les secteurs de l’Église au cours de sa longue vie d’ecclésiastique.
Né le 13 avril 1942 dans une famille d’agriculteurs, Ricardo Blázquez Pérez a intégré le petit séminaire d’Ávila à 13 ans et a été ordonné en 1967, à 24 ans. Juste après son ordination, il rejoint ainsi Rome pour compléter ses études à l’Université pontificale grégorienne puis passe par Munich où il fait des recherches avec le théologien allemand Wolfhart Pannenberg.
De retour en Espagne en 1972, il occupe d’importants postes académiques comme celui de secrétaire de l’Institut théologique d’Ávila ou de vice-recteur de l’Université pontificale de Salamanque.
En mai 1988, il reçoit son ordination épiscopale après sa nomination par Jean Paul II comme évêque auxiliaire de Saint-Jacques-de-Compostelle. En 1992, il est nommé évêque de Palencia puis de Bilbao, capitale des Pays Basque, en 1995. Là, il doit faire face à la dure réalité qu’impose à l’époque la frange terroriste du mouvement séparatiste basque ETA, qui perpétue de nombreux attentats et qui reçoit le soutien de certains prêtres locaux.
Non sans courage, Mgr Pérez n’hésite pas à l’époque à dénoncer fermement les agissements de l’ETA. Appelant les terroristes à demander pardon pour leurs actions de violence et aux victimes de pardonner, il ne cessera de défendre la paix dans cette région. En 2010, après quinze années à la tête du diocèse de Bilbao, il se voit confier par Benoît XVI l’archidiocèse de Valladolid, où il se trouve encore en poste aujourd’hui.
Très apprécié et estimé par ses confrères évêques, il a été élu pour plusieurs mandats à la direction de la Conférence épiscopale espagnole. Il en a été le président de 2005 à 2008, puis son vice-président de 2008 à 2014 avant d’en être à nouveau le président de 2014 à 2020.
Par la suite, Mgr Pérez se voit confier des missions spécifiques par le Vatican. En 2009 il est un des cinq visiteurs choisis par le pape Benoît XVI pour enquêter au sein de la Congrégation des Légionnaires du Christ après des scandales d’abus. Le haut-prélat espagnol est alors responsable du volet de l’investigation portant sur les centres européens des Légionnaires.
En 2010, il est nommé visiteur apostolique par le pontife allemand pour enquêter plus spécifiquement sur Regnum Christi, la section laïque des Légionnaires du Christ.
L’archevêque espagnol a aussi participé à plusieurs synodes, par exemple celui sur la nouvelle évangélisation en 2012 ou les deux assemblées générales sur la famille en 2014 et 2015. Il a également été membre de plusieurs organes de la Curie, notamment les congrégations pour la doctrine de la foi, le culte divin, et les instituts de vie consacrée ou ainsi que le Conseil pontifical pour la culture. (cath.ch/imedia/ic/bh)
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