Le pape François a délivré sa cinquième catéchèse sur le thème de la vieillesse en méditant sur les figures de Siméon et Anne dans l’Évangile de la Présentation au Temple. Mettant en garde contre «l’anesthésie des sens spirituels», le pape a souhaité «une vieillesse dotée de sens spirituels vifs», c’est-dire capable de vivre la compassion, mais aussi la «honte et le remords et capable de reconnaître les signes de Dieu».
Dans une société qui prône la jeunesse éternelle, le pape a encouragé à réconcilier les générations. Il s’agit pour les plus âgés d’accepter de ne pas «entrer en scène comme des sauveurs», «de ne pas être des protagonistes, mais seulement des témoins».
Le chef de l’Église catholique a encouragé par ailleurs les petits-enfants à aller parler aux plus âgés, pour un « échange de civilisation » et de maturité. La sagesse des anciens donne en effet « une espérance dans la vie », a-t-il affirmé.
Alors que l’esprit de fraternité humaine semble être relégué «dans un musée», le pape François a exhorté à éteindre toute «jalousie», tout «ressentiment» entre les générations, et à «dépasser la compétition». Les personnes âgées doivent prendre conscience que c’est grâce à la génération qui suit «que l’histoire de leur génération n’est pas perdue ou gâchée».
Dans la salle Paul VI du Vatican, de longs applaudissements ont interrompu le pape François alors qu’il formulait un salut à des enfants ukrainiens accueillis en Italie par la Fondation «Aidons-les à vivre», l’association »Puer» et par l’ambassade d’Ukraine près le Saint-Siège.
Sortant de son texte, le pape François a alors lancé: «Pensons à cette monstruosité qu’est la guerre. Renouvelons les prières pour que s’arrête cette cruauté sauvage qu’est la guerre». Après l’audience générale, des enfants arborant les couleurs de l’Ukraine sont venus le saluer.
Le 19 mars, le pontife de 85 ans s’était rendu dans l’hôpital pédiatrique romain du Bambino Gesù, propriété du Saint-Siège, pour rendre visite à des enfants ukrainiens admis récemment.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le pape a multiplié les appels à la paix. Lors du dernier angélus dominical, le 27 mars, il a qualifié la guerre d’acte «sacrilège», exhortant à la rayer de l’histoire de l’humanité «avant qu’elle n’efface l’homme de l’histoire». (cath.ch/imedia/hl/bh)
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