«Assez! Que l’on arrête, que se taisent les armes, que l’on négocie sérieusement pour la paix!», a exhorté le pape François plus d’un mois après le début de «cette guerre cruelle et insensée» qu’il a condamnée comme une «agression».
Dénonçant à plusieurs reprises la «bestialité» de la guerre, il a redit qu’elle était «un échec pour tous», un «lieu de mort où les pères et les mères enterrent leurs enfants, où les hommes tuent leurs frères sans même les voir, où les puissants décident et les pauvres meurent».
Le chef de l’Église catholique a supplié les responsables politiques de s’engager «face au risque d’autodestruction», alors que le président russe Vladimir Poutine a brandi la menace nucléaire. «Le moment est venu d’abolir la guerre, de l’effacer de l’histoire de l’humanité avant qu’elle n’efface l’homme de l’histoire», a insisté le pontife.
«La guerre ne détruit pas seulement le présent mais aussi l’avenir d’une société», a affirmé le pape, s’inquiétant qu’un enfant sur deux ait dû fuir le pays. Selon des chiffres du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, dix millions de personnes ont quitté leurs foyers, dont 3,5 millions dans les pays frontaliers.
Déplorant les «traumatismes dramatiques chez les plus petits et les plus innocents d’entre nous», le pape a incité à transformer «l’indignation d’aujourd’hui en engagement de demain». Car «si nous sortons de cette histoire comme avant, nous serons d’une certaine façon tous coupables», a-t-il averti.
En concluant, le pape a recommandé à la foule de ne pas se lasser de prier la Reine de la paix, deux jours après avoir consacré l’humanité, en particulier la Russie et l’Ukraine, au Cœur immaculé de Marie, le 25 mars. (cath.ch/imedia/ak/bh)
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