APIC – Portrait
Gabriele Brodrecht, pour l’agence APIC
«On désire simplement mieux le connaître, car on sent qu’il est mu par sa
foi et qu’a travers lui on peut s’approcher de Dieu», dit spontanément une
religieuses de Pierre Mamie. Ne pas empêcher le regard vers Dieu, mais être
une fenêtre ouverte vers lui est la principale préoccupation de l’évêque de
Lausanne, Genève et Fribourg.
Rarement je n’ai entendu quelqu’un parler de Dieu aussi naturellement aussi
librement et avec une conscience intérieure si profonde que Pierre Mamie.
Rien d’accessoire, rien de superficiel, rien de pathétique, rien qui ne
soit véritable. ce qu’il dit dans ses prédications n’est pas seulement
intelligent et réflechi, mais imprégné de sa propre expérience. Il vit ce
qu’il veut transmettre aux hommes et cela se remarque. Presque personne
n’est pas touché par la force et la poésie de ses paroles.
Des paroles qui parfois peuvent être dures et sans compromis – l’évêque
ne fait pas de restrictions dans son témoignage. Cependant sa devise est
«veritas et misericordia» et il n’oublie pas la miséricorde. mais il reste
exigeant envers lui même comme envers les autres. Derrière certte sévérité
et cette détermination ont sent l’amour et la bonté. l’évêque qui au
premier abord peut paraître hautain et tout sauf absent ou distant. Plus
dur que le renoncement au mariage, est pour lui le renoncement à avoir
ses propres enfants – se enfants qui sont aujourd’hui les 600’000
catholiques de son grand diocèse.
mgr Mamie a encore de la place pour beaucoup d’autres dans son
coeur. La moitié appartient à l’Afrique et à ses hommes comme il le dit.
On le sent dans sa chambre de travail ou les livres s’empilent. Là il rit
avec un enfant africain. L’évêque passionné par la photographie a rpporté
cette imasger d’un de ses voyages africains. A côté se trouve la photo
d’une belle femme en habits blancs, la mère de l’évêque. Elle l’a imprégné
de sa foi profonde et sa sagesse de vie.
la personnalitzzé de cet évêque si ouvert au monde se fonde aussi sur
son milieu de vie sur sa patrie jurasienne. A La chaux-de-Fonds, où il est
né en 1920, il a passé une enfance qui lui a donné non seulement un lien
avec la nature, mais aussi – par l’intemédiaire d’un psote de radio bricolé
par son père – l’amour de la musique. Un amour qui se ressent dans sa
manière de parler, dans ses gestes et ses mouvements. Dnas sa joie de la
lecture ou par exemple de la cuisine. Pierre Mamie décrit si bnien la sauce
tomate «façon monseigneur» – occasion de rappeller qu’au delà de Bonfol,
ses racines familiaies remontent jusqu’en Toscane et qu’il apprécie
particulièrment la cuisine italienne, – qu’il donne l’eau à la bouche.
Pierre mamie et ses trois soeurs ont grandi naturellement dans la foi.
Un privilège dit-il reconnaissant. Son père par respect pour
l’Eucharistie n’allait que rarement communier, sa mère il allait tous les
jours. L’évêque a fait de me depuis son enfance et s’il est empêché de la
faire par la maladie, il lui manque vraiment quelque chose. Il trouve la
force pour chaque nouveau jour dfans la messe matinale. Il a su qu’il
devriendrait prêtre subitment le lendemani de sa première communion. Il
n’en a plus jamais douté – même s’il aurait pu s’imaginer être
chirurgien, chef d’orchestre… ou clown.
le plaisanteries et les jeux de mots grinçants Pierre Mamie les
lançait déjà comme enfant. Déjà il souffrait des critiques injustifiés.
Il se cachait sous lit et attendait jusqu’à ce qu’on vienne le
chercher… ce qu’il ne fait plus aujourd’hui bien sûr «même si dans la
vie d’un évêque iul y aurtait encore des occasions de le faire».
L’injustice et la mauvaise foi le répugne toujours particulièrement. Il
n’est pas difficile de s’imaginer qu’en de tels moments la patience n’est
pas précisément parmi ses premières qualités. Et qu’il est beaucoup plus
sensible et émotif que certains le pensent peut-être au regasrd de son
attitude souveraine.
Il est naturellement un «grand» évêque pas seulement à cause de la présidence de la conférence des évêaues suisses qu’il assume pour le deuxième
fois cette année. Son intelligence et sa formation – il a deux licences et
un doctorat – y vcontribuent tout comme sa culture, son amour de la litérature du théatre et de l’art ainsi que son expérience comme secrétaire (on
devrait plutôt dire ange gardien) du cardinal Journet avec qui il a vécu la
dernière séance du Concile. Il ya aussi ses services pour l’unité de
l’Eglise en Suisse menacée par le conflit de Coire et pour l’oecuménisme.
Ce qui ne va pas de soi quand on pense qu’au temps de l’enfance de Pierre
Mamie, un réformé était surtout un «autre» et en tout cas pas un frère.
Mais c’est sutout sa foi brûlante et ce que l’on appelle communément «la
formation du coeur» – il n’aime pas par exemple passer pour un intellectuel
imposant avec qui on n’ose pas discuter. trois déceniees de sa vie ont
été consacrée à l’étude – dès l’âge de trois ans il accompagnait ses
soeurs à l’école – : au Collège st-Michel à fribourg, à Dôle, au
séminaire et après son ordination en 1946 après un certain temps
comme vicaire à Lausanne et aumônier des étudiants, à Rome. Plus tard
Pierre Mamie a enseigné lui-même au séminaire et à l’Université de
Fribourg.
Lorsqu’il fut nommé évêque auxiliaire en 1968 puis deux ans plus
tard titulaire du diocèse, et qu’il fut presque aussi critiqué que plus
tard Mgr
Haas dans le diocèse de Coire, il hésita d’abord.
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