Par Jessica Da Silva
Le 4 août 2020, la double explosion du port de Beyrouth avait endommagé la salle des manuscrits et la chambre froide de la photothèque de la prestigieuse bibliothèque de l’Université jésuite de Saint-Joseph. Situé dans le quartier chrétien d’Achrafieh, à proximité de la zone portuaire, le bâtiment de trois étages avait subi des dégâts estimés à plus 500’000 dollars.
Après des mois de travaux, la la bibliothèque et de la photothèque ont été rouvertes officiellement le 14 mars 2022 lors d’une cérémonie en présence du ministre de la Culture, du recteur de l’Université Saint-Joseph, du directeur général de l’Œuvre d’Orient, et du directeur exécutif de l’alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflits (Aliph), rapporte le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
Le fonds de la Bibliothèque Orientale constitue un enjeu patrimonial de taille pour l’histoire du Proche-Orient et les études orientales. Créé par les Jésuites français et à l’origine de l’Université Saint-Joseph, celui-ci s’est enrichi au fil de son histoire. Aujourd’hui, il se compose d’environ 225’000 ouvrages, 1’800 titres de revues et périodiques, 3’700 manuscrits arabes, 250’000 photographies documentaires et près de 2’000 cartes géographiques du Moyen-Orient.
Parmi les merveilles remarquables de la Bibliothèque Orientale, le fonds Poidebard, du nom du jésuite pionnier de l’archéologie aérienne, des journaux du début de la presse arabe au XIXe siècle, ou encore des lithographies en langue syriaque, en cours de catalogage.
Depuis 2000, la Bibliothèque Orientale est la propriété de la Compagnie de Jésus. Elle est cependant gérée par l’Université Saint-Joseph et ouverte au public. Avec sa salle de lecture, sa photothèque, sa salle d’exposition et son amphithéâtre, la «BO» est un vrai centre culturel et de recherche, Une mission vitale et pour le Liban, qui traverse aujourd’hui une grave crise socio-économique. (cath.ch/jds/mp)
Rédaction
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