Face au «géant Goliath» du pouvoir financier et technocratique, que peuvent faire les petits entrepreneurs? C’est la question du pontife devant les membres de l’association «Anima per il sociale nei valori d’impresa», créée en 2001 pour promouvoir la durabilité dans les entreprises locales. Et de répondre en soulignant leur rôle incontournable, puisque pour construire une nouvelle économie, il faut justement «partir du bas».
Après la crise financière de 2007-2008, le monde «continue à être gouverné par des critères obsolètes», a déploré le pape dans son discours. La guerre en cours en Ukraine, a-t-il ajouté, montre que les gouvernants «n’ont pas encore compris la leçon des tragédies du XXe siècle».
Le pape a alors appelé à des «formes de production orientées vers une écologie intégrale». Certains pensent que les critères éthiques sont une «cage» qui mortifie la liberté et la créativité économique. Mais c’est le contraire.
Invitant la politique et l’économie à se mettre au service de la vie et non pas «de la non-vie ou de la mort», le pape a souhaité que l’économie soit concrète, non pas «liquide» ni «gazeuse», et que le global ne se fasse pas «aux dépens du local».
L’évêque de Rome a aussi recommandé aux entrepreneurs moins «d’activisme» et plus «de temps pour réfléchir, penser, contempler», afin de cultiver leur «intériorité humaine». En concluant, il leur a demandé de prier pour lui, ou du moins de lui envoyer «de bonnes pensées et de bonnes ondes». (cath.ch/imedia/ak/rz)
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