L’assemblée des évêques suisses s’est ouverte par une heure de prière pour la paix en Ukraine et les autres régions du monde touchées par des conflits armés et s’est conclue par les 3 minutes de prière silencieuse au son des cloches, a d’emblée souligné son président Mgr Felix Gmür.
Lundi 7 mars, Mgr Gmür, a envoyé, au nom de la CES, une lettre au patriarche Cyrille, de Moscou. Dans sa missive, il invite son confrère en Christ à intervenir auprès du président russe Vladimir Poutine, afin qu’il arrête immédiatement les opérations militaires en Ukraine. «La CES a préféré une adresse personnelle à une lettre ouverte. Elle veut permettre au patriarche de la lire et le cas échéant d’y répondre», a précisé Davide Pesenti, nouveau secrétaire général de la CES.
En exprimant toute leur solidarité aux victimes de la guerre en Ukraine, les évêques suisses demandent que cette situation ne conduise ni à condamner, ni à stigmatiser globalement le peuple russe.
Ils remercient vivement les croyants ainsi que toutes les personnes de bonne volonté qui, depuis le déclenchement des hostilités le 24 février dernier, s’engagent pour venir en aide à la population ukrainienne et aux centaines de milliers de personnes qui fuient les hostilités. Ils invitent à persévérer dans cet élan de solidarité par tous les moyens possibles et à l’accompagner par une prière incessante pour la paix.
Dans ce contexte de grande préoccupation et d’urgence, la CES a décidé plusieurs mesures concrètes, en particulier: La messe proposée par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE), prévue le lundi 11 avril 2022 (Lundi-Saint) pour les défunts du Covid-19, sera aussi à l’intention de la paix en Ukraine. Célébrée à 11h15 dans l’abbatiale d’Einsiedeln et présidée par le Père-Abbé Urban Federer, elle sera diffusée en live streaming sur le site web de l’abbatiale (www.kloster-einsiedeln.ch).
Une intention de prière spécifique pour la paix en Ukraine sera lue lors de la célébration du Vendredi Saint (15 avril 2022).
Les évêques ont en outre décidé d’une collecte dans les diocèses et les abbayes territoriales pour le 20 mars prochain, 3e dimanche de carême. Les contributions seront versées à Caritas Suisse et à l’Aide à l’Eglise en Détresse (ACN/AED). «Il est important de passer par des organisations qui ont les compétences et les contacts de terrain», a souligné Mgr Gmür.
Finalement, la CES lance un fervent appel aux autorités politiques et à toute la population, afin que la Suisse témoigne de solidarité humaine dans l’accueil des réfugiés qui, fuyant l’Ukraine, frappent à nos frontières.
«Le processus synodal n’est pas fini. Au contraire: ce n’est que le début!» Les membres de la CES ont partagé et approfondi les premiers résultats du processus de consultation tenu dans les diocèses au cours des derniers mois.
Afin de finaliser la réponse nationale qui sera adressée à Rome, une assemblée synodale se tiendra le 30 mai 2022 à Einsiedeln. Elle rassemblera des délégués des divers instances, services, groupements et milieux d’Eglise pour discuter et approuver le document final élaboré par la Commission pastorale. Elle sera aussi l’occasion d’envisager les perspectives d’avenir pour continuer sur le chemin, a noté Davide Pesenti.
Le rapport national sera envoyé à Rome au cours de l’été en vue de la préparation du premier Instrumentum laboris, le document qui sera ensuite discuté au niveau continental.
Les évêques suisses ont adopté les nouvelles «Lignes directrices» du Conseil des femmes de la CES. Le document prévoit notamment que des femmes de différentes régions linguistiques, vocations ecclésiales et conditions de vie, ainsi que de différents âges et groupes professionnels y soient représentées. «Il a été élaboré en concertation avec les femmes, a insisté Mgr Gmür. Nous voulons qu’il ne soit pas seulement un organe consultatif, mais aussi une force de proposition en lien régulier avec l’évêque responsable.»
En engageant comme secrétaire général un laïc marié et père de famille, la Conférence des évêques suisses ne fait plus aujourd’hui figure d’exception, a noté Mgr Felix Gmür en accueillant Davide Pesenti. Il travaillera à 80% de manière à lui laisser davantage la possibilité de s’occuper de sa famille. Davide est un vrai Suisse: «grison italophone de naissance, il a étudié à Fribourg, travaillé à Zurich, épousé une Jurassienne et vit aujourd’hui dans le canton de Vaud. Sa connaissance des langues et des cultures suisses est un grand atout.»
Davide Pesenti partagera sa charge avec Martin Wey, engagé comme adjoint à 60%. Martin Wey apporte ses compétences d’homme de loi et d’ancien homme politique. Il connaît particulièrement bien le système ecclésiastique et politique suisse. Deux postes importants restent à repourvoir au sein du secrétariat de la CES: celui de porte-parole et celui de directeur de Migratio, organe chargé de la pastorale des migrants.
La CES a également procédé aux nominations suivantes:
(cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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