Mgr Zanchetta était accusé par deux anciens séminaristes de leur avoir rendu des «visites nocturnes» pendant lesquelles il leur aurait réclamé des «câlins et des massages».
Convoqué en ocotobre 2021, son procès avait finalement été reporté de quatre mois à la demande de la défense pour permettre à une procédure canonique ouverte à l’encontre de Mgr Zanchetta par la Congrégation pour la doctrine de la foi d’aboutir. Pour l’heure, cependant aucune information sur l’issue de cette procédure n’a été communiquée par le Saint-Siège.
Le 1er août 2017, l’évêque argentin, que le pape avait nommé à Oran peu après son élection en 2013 avait prématurément renoncé à sa charge. Alors que le prélat avait évoqué des problèmes de santé, cette démission inattendue résultait en fait d’accusations à son encontre de «despotisme», avait confié le pape François dans un entretien avec la journaliste mexicaine Valentina Alazraki en mai 2019.
L’évêque émérite, âgé de 53 ans, avait alors entamé une thérapie en Espagne qui demandait un traitement mensuel. Pour faciliter les déplacements du prélat, le pape François avait accepté de lui confier un poste d’assesseur au sein de l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA), la banque publique du Vatican. Depuis lors – et encore récemment – il vivait à la Résidence Sainte-Marthe, où habite le pontife.
Cependant, des plaintes pour abus sexuels – mais aussi pour mauvaise gestion financière de son diocèse – ont été déposées auprès de la justice civile en 2019, suivie de plaintes similaires transmises au nonce apostolique en Argentine.
Outre l’enquête civile, une enquête interne avait aussi été conduite au Vatican, menant à la suspension temporaire du prélat de son poste d’assesseur en janvier 2019 avant qu’il ne le reprenne quelques mois plus tard. En juin 2021, il avait finalement définitivement quitté son poste à l’APSA, rapportait à l’époque Catholic News Agency. (cath.ch/imedia/cd/mp)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/abus-sexuels-mgr-zanchetta-condamne-a-quatre-ans-et-demi-de-prison/