La deuxième ville du pays, près de la frontière orientale, est en effet au centre d’une vaste offensive russe qui, comme dans d’autres régions du pays, n’épargne pas les bâtiments civils. Quarante personnes s’étaient cachées dans la cave. «Heureusement, elle vont bien, mais nous avons échappé de peu à la tragédie», a expliqué à l’agence catholique italienne SIR le père Gregorio Semenkov, chancelier du diocèse catholique latin de Kharkiv et curé de la cathédrale.
Des bombardements ont eu lieu dans le centre ville. Les attaques ont visé les bureaux du gouvernement, les bombes ont également touché les personnes qui attendaient pour avoir du pain. Il y a beaucoup de morts, mais jusqu’à présent nous n’avons aucune information exacte sur le nombre de victimes et de blessés. La connexion Internet a été interrompue, nous ne recevons donc pas d’informations actualisées.»
La curie diocésaine a lancé une action d’aide la population. «Nos femmes préparent de la nourriture à distribuer aux personnes qui ont trouvé refuge dans le métro. De nombreuses personnes nous appellent, demandant de l’aide. La ville est sous couvre-feu, elle est fermée, on ne peut ni entrer ni sortir.»
Le Père Gregorio raconte qu’il a également offert l’hospitalité à l’évêque orthodoxe. «Il vit ici avec nous, car sa maison est proche de la zone militaire et il a dû la quitter.» (cath.ch/sir/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/ukraine-une-bombe-frappe-leveche-catholique-de-kharkiv/