Crise ukrainienne: les appels du pape depuis un an

Depuis des mois, le pape François multiplie les appels pour une résolution pacifique du conflit opposant les forces russes aux Ukrainiens. Chronologie d’une année de prises de parole et d’actions du pontife sur le dossier ukrainien.

Le 25 mars 2021, le pape François reçoit au Vatican Denys Smyhal, Premier ministre de l’Ukraine. La «situation dramatique» de l’est du pays est évoquée lors d’un point avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège ainsi que «l’espoir que les récentes violations du cessez-le-feu fassent place à des gestes favorisant une résolution pacifique du conflit».

Le 18 avril 2021, le pape affirme suivre avec préoccupation l’évolution du conflit en Ukraine, «où ces derniers mois se sont multipliées les violations de cessez-le-feu». Après avoir récité la prière du Regina Caeli depuis la fenêtre du Palais apostolique, il demande que soient réalisés des gestes de paix.

Le 29 juin 2021, le président ukrainien Volodymyr Zelensky téléphone au pape François à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul. Les deux chefs d’État évoquent le conflit qui sévit dans la région depuis 2013. Ils s’étaient rencontrés au Vatican en février 2020.

Le 12 décembre 2021, depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican, le pape lance un appel pour la paix en Ukraine à l’occasion de l’Angélus dominical. «Les armes ne sont pas le chemin», avertit-il, assurant prier pour «la chère Ukraine, pour toutes ses Églises et ses communautés religieuses, et pour tout son peuple».

Le 10 janvier 2022, dans son discours au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le pape François évoque d’une phrase la situation ukrainienne: «La confiance réciproque et la disponibilité à un dialogue serein doivent animer toutes les parties concernées afin de trouver des solutions acceptables et durables en Ukraine et dans le Caucase méridional».

Le 23 janvier, le pape lance un appel solennel à la paix en Ukraine et en Europe, lors de l’Angélus. Sans prononcer le nom de la Russie, il déclare par ailleurs le mercredi 26 janvier «Jour de prière pour la paix».

Le 26 janvier, le pape «invite à prier pour la paix en Ukraine, et à le faire souvent au cours de cette journée» de prière qu’il a voulue. Il exhorte à ce que cette terre puisse «surmonter les blessures, les peurs et les divisions».

Le 9 février, lors de l’audience générale du mercredi, le pape François appelle une nouvelle fois à la prière pour la paix en Ukraine. Demandant «que les tensions et les menaces de guerre soient dépassées à travers un dialogue sérieux», il encourage tout particulièrement les «sommets en Format Normandie» – configuration diplomatique quadripartite mise en place en 2014, qui rassemble l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne.

Le 13 février, le pape François confie que «les nouvelles qui parviennent de l’Ukraine sont très préoccupantes». En marge de l’Angélus, il confie à «l’intercession de la Vierge Marie et à la conscience des responsables politiques tout effort pour la paix», invitant la foule présente sur la place Saint-Pierre à prier en silence avec lui.

Le 20 février, le pape déclare qu’il est «triste que des peuples fiers d’être chrétiens voient les autres comme des ennemis et pensent à se faire la guerre», lors de sa catéchèse prononcée à l’occasion de l’Angélus. Le pontife ne fait toutefois aucune référence explicite aux tensions entre l’Ukraine et la Russie.

Le 23 février, le pape François exprime sa «grande douleur» pour la «détérioration de la situation en Ukraine», lors de l’audience générale. Il décrète une Journée de jeûne pour la paix le 2 mars, jour du Mercredi des cendres, afin de répondre à «l’absurdité diabolique de la violence».

Le 24 février, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin déclare dans une vidéo qu’il «est encore temps de négocier», alors que les troupes russes viennent de lancer l’offensive en Ukraine. Reprenant les mots du pape, le «numéro 2» du Saint-Siège déplore le fait que «les scénarios tragiques que tout le monde craignait deviennent malheureusement réalité».

Le pape François ‘est déplacé à l’ambassade de Russie pour dire: «non à la guerre» | © Pierre Pistoletti

Le 25 février, un peu plus de 24 heures après le début de l’offensive russe en Ukraine, le pape François se rend à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège pour «manifester sa préoccupation pour la guerre». Un geste fort.

Le 25 février, le pape publie sur son compte Twitter un extrait de son encyclique Fratelli tutti: «Toute guerre laisse le monde pire que dans l’état où elle l’a trouvé. La guerre est toujours un échec de la politique et de l’humanité, une capitulation honteuse, une déroute devant les forces du mal». Le message est aussi écrit en russe et en ukrainien.

Le 25 février, le pape confie qu’il fera «tout ce qui est en [son] pouvoir» pour mettre un terme à la crise, lors d’une conversation rapportée par Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l’Église gréco-catholique. (cath.ch/imedia/hl/bh)

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