Vu de Lugano: Laura Quadri/Catt.ch – Traduction adaptation Bernard Hallet
La Faculté de théologie de Lugano (FTL) a lancé, le 14 février dernier, son semestre de printemps. Outre les nouveautés, explique le recteur René Roux, il y a aussi la consolidation de la collaboration avec le diocèse: d’une part en établissant une collaboration avec l’Office de l’enseignement religieux scolaire (UIRS), pour offrir aux futurs nouveaux professeurs de religion dans les écoles une formation adéquate; d’autre part, la naissance, attendue prochainement, d’un Institut de théologie pastorale.
«C’est un projet sur lequel nous travaillons, car nous souhaitons que la Faculté de théologie de Lugano renforce son service au diocèse», explique le recteur. «A cet égard, nous pensons associer étroitement les Instituts liés à la pastorale qui existent déjà dans le diocèse, avec la conviction que la théologie pastorale ne peut pas être une matière purement abstraite, comme cela se fait dans la plupart des cas, notamment dans les facultés de théologie germaniques. La recherche scientifique et le terrain doivent dialoguer, se mettre en œuvre mutuellement».
La FTL laisse derrière elle une période compliquée due à la pandémie, mais la situation sanitaire difficile n’a pas eu que des inconvénients. En fait, comme l’explique le recteur, de nouvelles opportunités intéressantes sont apparues, qu’il est possible d’expérimenter à l’occasion du nouveau semestre.
«Nous avons décidé d’investir davantage dans la technologie, en achetant du nouveau matériel pour nous permettre de fournir des enregistrements de qualité à ceux qui décident de nous suivre de cette manière». Presque tous les cours de la FTL peuvent également être suivis en ligne, même si, pour René Roux, l’enseignement en présentiel reste une priorité. «Nous espérons pouvoir reprendre à plein régime les activités qui se déroulent normalement dans nos locaux».
«En outre, se concentrer exclusivement sur les cours en ligne risquerait d’exclure l’autre grand groupe d’étudiants, les auditeurs: des personnes qui s’inscrivent souvent à nos cours, non seulement pour apprendre quelque chose, mais aussi pour bénéficier de la vie de la Faculté, des échanges et des relations qui se nouent avec les étudiants pendant les cours ou même pendant les pauses. Nous espérons que l’amélioration actuelle de la situation pandémique les incitera à s’inscrire à nouveau».
Ce semestre sera également l’occasion de poursuivre des initiatives dont la Faculté a déjà éprouvé le succès au cours des derniers mois. «Je pense au cours de maîtrise en études religieuses en anglais, que nous avons décidé de proposer entièrement en ligne compte tenu des demandes que nous avons reçues de nombreuses régions du monde. L’idée de choisir l’anglais, qui est aujourd’hui une sorte de lingua franca dans le domaine universitaire, découle de l’expérience positive que nous avons eue l’année dernière avec notre premier MOOC (Massive open online course).
«Organisé par notre Institut des religions et de la théologie (ReTe), le cours – qui vise à donner un aperçu de certaines des principales religions du monde – a été dispensé dans un format virtuel et totalement ouvert», précise le recteur. Une méthode d’apprentissage innovante, à laquelle ont participé des professeurs de grandes universités internationales et qui a pu offrir un accès libre et gratuit à leurs cours.
Les relations avec l’Université de la Suisse italienne (USI) s’intensifient également en raison de l’affiliation: «En ce moment, nous sommes en train d’affiner les méthodes de collaboration, notamment en redéfinissant des programmes et des règlements. Nous nous sommes donné un an, mais sur le plan académique, nous avons déjà des cours en commun et des étudiants qui sont maintenant des étudiants ‘USI’ à part entière». (cath.ch/catt.ch/lq/bh)
Bernard Hallet
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