François sera le premier pape de l’époque contemporaine à se rendre deux fois pendant son mandat dans la cité toscane. Il était en effet déjà venu en 2015 à l’occasion du Congrès de l’Église italienne, l’enjoignant à cette occasion d’entamer une démarche synodale.
Son prédécesseur, Benoît XVI, ne s’est jamais rendu dans la «cité des arts», contrairement à Jean Paul II, qui est même resté pendant une nuit en 1986. Après une adresse aux habitants de Florence, place de la Seigneurie, le Polonais avait enchaîné les rencontres avec toutes les organisations et entités de l’archidiocèse et de la société florentine.
La visite de Paul VI à Florence en 1966 est enfin particulièrement mémorable. Le pontife italien avait en effet décidé de venir célébrer Noël dans la cité du Lys, frappée le 4 novembre par de terribles inondations. Un cas unique de délocalisation de la messe de la Nativité dans l’histoire contemporaine de la papauté.
Il s’agira du 29e voyage officiel du pape François depuis 2013, soit pour le moment un de moins que Benoît XVI entre 2005 et 2012, qui s’était déplacé dans la Botte à 30 reprises.
Cependant, il faut prendre en compte le fait que le pape François n’a effectué qu’un seul voyage en Italie en 2020-2021 (à Bari) en raison de la pandémie. Les déplacements privés, comme celui effectué à Assise en octobre 2020 pour signer Fratelli tutti sur la tombe de saint François d’Assise, ne sont pas comptabilisés comme des «voyages pontificaux» à proprement parler.
Le rythme de voyages «nationaux» de François est significativement moindre que celui entretenu par Jean Paul II lors de son pontificat. Ce dernier a en effet effectué 146 déplacements en Italie lors de ses 27 années de pontificat. Ce qui revient à presque 5,5 voyages par an, une moyenne nettement plus élevée que celle de François (3,2) ou de Benoît XVI (3,8). Une des raisons qui explique ce haut chiffre chez le Polonais est notamment le choix d’effectuer des visites pontificales, généralement à la montagne, pour ses vacances pendant l’été.
Pour se rendre à Florence, le pape François effectuera le trajet en hélicoptère, comme il a l’habitude de le faire pour certaines destinations relativement proches de Rome. Florence se situe à 231 kilomètres au nord de la Ville Éternelle, et la rejoindre devrait prendre au pontife un peu moins d’une heure. Il devrait survoler les alentours de Viterbe, Orvieto, Montepulciano et Sienne avant de rejoindre la capitale de la Toscane.
La cité des arts a donné cinq papes à l’Église catholique, principalement au XVIe siècle. Une concentration qui s’explique par la domination, à cette époque, de la grande famille florentine des Médicis. Le premier pape florentin n’est autre que Léon X, Jean de Médicis, fils de Laurent de Médicis, dit le Magnifique. Il règne de 1513 à 1521. Son cousin, Jules de Médicis, lui succèdera peu de temps après, de 1517 à 1534, suivi entre du dernier pape Médicis, Léon X, qui ne se tint sur le trône de Pierre que pendant 36 jours.
Les deux autres papes de Florence sont issus de deux autres illustres familles de la ville: d’abord Urbain VIII (1623-1644), né Maffeo Barberini, pape bâtisseur qui fonda une véritable dynastie à Rome ; ensuite Clément XII (1730-1740), né Lorenzo Corsini, parent de saint André Corsini et lui aussi grand bâtisseur.
Les premières traces du christianisme à Florence remontent, selon une tradition populaire, à la prédication de saint Frontin et saint Paulin, deux disciples de saint Pierre. Cependant, la première trace officielle d’une présence chrétienne dans la ville date de 313, date à laquelle on apprend l’existence d’un évêque de Florence nommé Félix.
Mais c’est surtout son successeur, saint Zénobe, proche de saint Ambroise, qui est considéré comme le saint fondateur de la communauté chrétienne florentine. Son tombeau se trouve aujourd’hui dans l’abside de la basilique Santa Maria del Fiore. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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