Le prix Niwano honore et encourage les personnes et les organisations qui ont contribué de manière significative à la coopération interreligieuse, faisant ainsi avancer la cause de la paix dans le monde.
Dans un communiqué publié le 21 février 2022, le Comité salue les efforts de promotion de la paix du Père Lapsley, fondés sur la justice réparatrice, le dialogue et la réconciliation. Le Prix lui sera remis lors de la cérémonie à Tokyo, au Japon, le 14 juin 2022.
Né en Nouvelle-Zélande en 1949, Michael Lapsley est devenu prêtre anglican en 1973 et a été envoyé à Durban en Afrique du Sud, où il a travaillé comme aumônier auprès des étudiants universitaires et a commencé à lutter contre l’apartheid. Expulsé du pays en 1976, il s’est installé au Lesotho où, avec les dirigeants du Congrès national africain, il a continué à lutter pour les droits des Noirs en Afrique du Sud.
En 1990, alors qu’il était encore en exil au Zimbabwe, il a été victime d’un attentat: l’explosion d’une lettre piégée l’a laissé sans mains et avec un seul œil. Mais cela – comme le rappelle la Commission du Prix Niwano – «ne lui a pas causé de rancœur, mais l’a encouragé à travailler pour guérir les blessures et promouvoir la réconciliation».
De retour en Afrique du Sud en 1992, il a travaillé avec la Commission Vérité et Réconciliation et a contribué à la création de l’Institut pour la guérison de la mémoire au Cap en 1998. Et même en dehors de l’Afrique du Sud, il a contribué à introduire ce modèle dans de nombreux pays du monde qui ont connu des conflits, notamment des conflits générationnels au sein de familles ayant subi des traumatismes. " Michael aime à répéter: " Tout le monde a une histoire à raconter et chaque histoire doit être entendue, reconnue et respectée. C’est le premier pas vers la guérison, tant au niveau personnel qu’interpersonnel.
Le prix porte le nom de Nikkyo Niwano, fondateur et premier président de l’organisation bouddhiste laïque Rissho Kosei-kai, japonais décédé en 1999. Parmi les lauréats du prix Niwano on compte aussi des chrétiens comme le Brésilien Dom Hélder Camara dès 1983, le théologien suisse Hans Küng en 2005 ou l’évêque palestinien Munib Younan en 2017. (cath.ch/ag/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-pere-michael-lapsley-laureat-du-prix-niwano-de-la-paix-2022/