Les incohérences de l'Église «sont nos incohérences», affirme le pape

Les incohérences de l’Église «sont en réalité nos incohérences», a affirmé le pape François à l’audience générale du 16 février 2022, dans la Salle Paul VI du Vatican. Il a encouragé les fidèles à aimer l’Église, avec ses limites mais aussi sa «sainteté».

Dans cette douzième et dernière catéchèse sur saint Joseph, le pape François a médité sur son titre de «patron de l’Église» et sur sa mission de «gardien» de Jésus et Marie. Cette mission est celle de tout chrétien, a souligné le pontife: «protéger la vie, la sienne, celle des autres et celle de l’Église».

Improvisant quelques paroles, le pape a exhorté les fidèles à «protéger le développement humain, protéger l’esprit humain, protéger le cœur humain, protéger le travail humain». Et d’inviter à se remettre en question: «Moi, quand j’ai un problème avec quelqu’un, est-ce que je cherche à le protéger ou est-ce que je le condamne tout de suite, je lui tire dessus et je le détruis?»

«L’Église, c’est nous tous»

À une époque où il est commun de critiquer l’Église, le pape a fait observer que ses nombreuses incohérences et ses péchés «sont en réalité nos incohérences, nos péchés». Car l’Église, a-t-il insisté, «ce n’est pas le petit groupe proche du prêtre qui commande tout, non, l’Église c’est nous tous».

«Demandons-nous si, du fond du cœur, nous aimons l’Église», a encore invité le pape. Si le chrétien doit pouvoir dire ce qui ne va pas, il doit aussi reconnaître tout le bien et la sainteté qui sont présents en elle. L’Église a de nombreuses limites mais aussi une grande volonté de servir et d’aimer Dieu, a estimé le pape.

Le pontife a exhorté à prier saint Joseph lorsque «nos erreurs deviennent un scandale, là où la persécution empêche l’annonce de l’Évangile, là où les moyens matériels et humains sont rares. Il a conclu par cette prière lue avec les participants à l’audience.

À l’issue de l’audience générale, le pape François a rendu hommage au prêtre congolais, le Père Richard Masivi Kasereka, membre de l’Ordre des Clercs réguliers mineurs, tué le 2 février dernier en République démocratique du Congo. Ce prêtre a été assassiné par des membres d’un groupe islamiste originaire de l’Ouganda lié à Daesh alors qu’il retournait à sa paroisse après avoir célébré une messe. (cath.ch/imedia/cd/bh)

I.MEDIA

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/les-incoherences-de-leglise-sont-nos-incoherences-affirme-le-pape/