Le 26 juillet 2016, le Père Jacques Hamel succombait sous les coups de poignard d’un djihadiste, alors qu’il célébrait la messe dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.
Près de six ans plus tard, le choc est toujours dans les mémoires. Et de nombreuses zones d’ombre subsistent sur la préparation de l’attentat. Tués par les forces de l’ordre, les deux assaillants ne seront pas jugés, mais quatre personnes, accusées de complicités diverses, comparaîtront devant la cour d’assises spéciale de Paris, note La Croix.
Trois d’entre eux sont poursuivis pour «association de malfaiteurs terroristes criminelle» et un quatrième – réputé mort – pour complicité d’assassinat. Les accusés seront donc jugés sur leur degré de connaissance du projet d’assassinat, a précisé Catherine Fabre, avocate du diocèse et de Mgr Lebrun.
L’évêque de Rouen a expliqué dans une conférence de presse donnée le 2 février ce qu’il attendait de la démarche. Il s’est constitué partie civile au procès, tout comme des membres de la famille de Jacques Hamel et Guy Coponet, un paroissien grièvement blessé lors de l’attentat.
Le prélat a assuré attendre de la démarche la «justice» pour les victimes et leurs familles, les voisins, la paroisse, la communauté musulmane… «Nous sommes tous liés, insiste Dominique Lebrun. Nous attendons ce moment pour avancer sur le chemin de la vérité. Cette recherche m’habite. Il reste tant de questions!» Une justice également due, selon l’évêque, aux accusés. «Ils ont droit de connaître la réponse de la société à travers ses représentants de l’ordre judiciaire.»
Le procès devrait durer jusqu’au 11 mars 2022. (cath.ch/cx/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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