S’inspirant de la figure de saint Joseph comme «patron de la bonne mort» –puisqu’il a, selon la tradition, rendu son dernier souffle entouré de la Vierge Marie et de Jésus – le pape a souligné que «la foi chrétienne n’est pas une façon d’exorciser la peur de la mort», mais qu’elle «nous aide plutôt à l’affronter».
Alors que la culture du bien-être tente «d’évacuer la réalité de la mort», le pape a invité à redonner un rôle positif à celle-ci. Réfléchir à la mort en effet, «nous aide à regarder d’un œil nouveau toute la vie», a-t-il estimé.
«Tant de questions sont redimensionnées», a poursuivi le pontife, en se demandant: «À quoi bon se disputer avec un frère, une sœur, un ami, un membre de la famille ou un frère ou une sœur dans la foi si un jour nous mourrons? À quoi sert-il de se fâcher contre les autres? […] Il est bon de mourir réconcilié, sans rancune et sans regret!»
Face à la mort, il ne sert à rien non plus d’accumuler, a remarqué le pape, car «nous irons seuls, sans rien dans les poches du linceul». En revanche, «ce que nous devons accumuler, c’est la charité, la capacité de partager, de ne pas rester indifférent aux besoins des autres».
L’on ne peut éluder que «nous sommes tous en chemin» vers la mort, a conclu le pape François, mais «pour un chrétien, la bonne mort est une expérience de la miséricorde de Dieu», et elle est éclairée par le mystère de la résurrection.
Durant cette catéchèse, l’évêque de Rome s’est inspiré d’une expression de son prédécesseur Benoît XVI qui se voyait «devant la porte obscure de la mort», dans sa lettre de réponse au rapport de l’archidiocèse de Munich publiée la veille. Il a rendu hommage à la «lucidité» du pape émérite et à son «beau conseil» sur la mort.
Il s’agissait de la onzième catéchèse de ce cycle sur saint Joseph que le pape François a entamé le 17 novembre dernier.
À l’issue de l’audience générale, le pape a une nouvelle fois appelé à la prière pour la paix en Ukraine. Demandant «que les tensions et les menaces de guerre soient dépassées à travers un dialogue sérieux», il a tenu à encourager tout particulièrement les «sommets en Format Normandie».
Le «Format Normandie» est une configuration diplomatique quadripartite mise en place en 2014, qui rassemble l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne. Ce mode de discussion a été récemment «activé» par Emmanuel Macron afin de contrer la récente escalade des tensions observées à la frontière russo-ukrainienne. Dans cette perspective, le président français s’est rendu le 7 février à Moscou puis le 8 février à Kiev pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (cath.ch/imedia/ak/cd/bh)
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