S’adressant aux nombreux pèlerins venus l’écouter sur la place Saint-Pierre, le pape a expliqué le sens de la célèbre formule du Christ: «Aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie». Une phrase prononcée alors que le fils de Marie est mal accueilli par la population de Nazareth, ville de Galilée où il a pourtant grandi.
Pareils aux habitants de Nazareth, il arrive que des chrétiens de longue date pensent «bien connaître le Seigneur», regrette l’évêque de Rome. Et met en garde contre le fait de s’habituer au Christ, une attitude qui rend selon lui les gens «rigides et fermés».
La foi grandit avec «disponibilité et humilité», assure au contraire le pape François. Le Christ, poursuit-il, est ainsi trouvé par «ceux qui acceptent ses méthodes et ses défis, sans plaintes, sans soupçons, sans critiques et sans grimaces».
Cependant, même ceux qui n’adoptent pas la bonne attitude reçoivent la visite du Christ, assure le pape. En effet, rien ne freine son amour, insiste-t-il.
Le pape voit un reflet de cette façon d’être chez «ces parents qui sont conscients de l’ingratitude de leurs enfants, mais qui ne cessent pas de les aimer et de leur faire du bien». «Dieu est comme cela, mais à un niveau bien plus élevé».
À l’occasion de la Journée mondiale des malades de la lèpre, le pape François a tenu à dire sa proximité à tous ceux qui souffrent de cette maladie à la fin de l’Angélus. Il a appelé à ce qu’ils ne manquent pas d’une assistance spirituelle et sanitaire, mais aussi à leur pleine intégration.
Dans la matinée, le cardinal Michael Czerny, préfet ad interim du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a envoyé un message dans lequel il déplore la «réalité décourageante de la stigmatisation» des lépreux. Dénonçant le double fardeau que constitue dès lors leur maladie, il a plaidé pour une vision intégrale de la santé qui englobe les soins physiques et la santé psychologique.
Le cardinal canadien a aussi signalé les difficultés que provoque la pandémie actuelle dans le traitement de la maladie, notamment en limitant les détections précoces.
«Aucune pandémie ne peut changer la dignité de la personne humaine», a-t-il cependant assuré, appelant à défendre avec créativité la dignité des personnes atteintes par la maladie de Hansen. «Relever avec succès le défi de la lèpre est à notre portée», a-t-il insisté. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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