Dans une déclaration publiée sur son site, elle a cité en exemple le harcèlement des autorités contre l’Église évangélique presbytérienne du Soudan (SPEC), à Kosti, dans l’État du Nil blanc, et à Kadugli dans l’Etat du Kordofan méridional par les membres du comité d’église. Des biens de la SPEC ont été saisis, et l’un de ses responsables est accusé «d’actes criminels» par un des comités d’église.
Le comité d’église est un organe officiel, reconnu par le ministère de l’orientation et des dotations. Il supervise les affaires religieuses et a le droit de contrôler les affaires d’une Église. Il dispose de membres à travers le pays. Il a été réhabilité en octobre dernier, à la faveur du second coup d’État contre le régime de transition en place depuis la chute d’Omar el Béchir.
Pendant son long règne à la tête du pays, de juin 1989 à avril 2015, le gouvernement soudanais utilisait les comités d’églises pour contrôler le processus internes des églises et de restreindre davantage les droits des chrétiens.
La situation demeure très tendue dans le pays, depuis le coup d’État du 25 octobre 2021, où le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, a fait arrêter la plupart des civils qui partageaient le pouvoir avec lui et les a remplacés par des militaires ou des civils sans passé militant. Les manifestations qui se succèdent dans le pays contre le pouvoir des militaires ont fait plus de 70 morts, la plupart tués par balle. (cath.ch/ibc/bh)
Ibrahima Cisse
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