Les grévistes de la faim protestaient contre la décision du synode de l’Eglise Syro-malabare d’imposer une célébration liturgique uniforme dans ses 35 diocèses et de mettre fin à un différend liturgique remontant à plus de quatre décennies, rapporte l’agence catholique ucanews.
L’archevêque Antony Kariyil, vicaire métropolitain d’Ernakulam-Angamaly, a publié une circulaire le 20 janvier 2022, indiquant qu’il renonçait à soutenir la décision du synode sur une messe uniforme. Il a également promis de «prendre des mesures pour trouver une solution permanente» à cette question controversée.
L’archevêque a ajouté qu’il avait personnellement appelé le cardinal George Alencherry, chef de l’Eglise syro-malabare et l’avait informé de la situation dangereuse dans l’archidiocèse en raison du soutien croissant de l’opinion publique à la grève de la faim, prévenant qu’elle pourrait même entraîner des pertes de vies humaines. La décision a également été transmise au synode permanent et au Vatican. Peu après, les grévistes de la faim ont suspendu leur mouvement.
Le synode syro-malabare d’août 2021 avait décidé de mettre en œuvre une messe uniforme. Presque tous les diocèses, à l’exception d’Ernakulam-Angamaly, ont accepté cette décision.
En 1999 déjà, le synode avait décidé que le prêtre ferait face à l’assemblée jusqu’à la prière eucharistique, puis à nouveau de la communion à la fin de la messe. De la prière eucharistique jusqu’à la communion, le prêtre ferait face à l’autel. Mais cette disposition liturgique n’avait pas été appliquée partout. Les prêtres qui s’opposent à la décision du synode veulent continuer à célébrer la messe face au peuple, comme ils le font depuis cinq décennies.
La ›nouvelle messe’ devait s’appliquer partout à partir du 28 novembre 2021, 1er dimanche de l’Avent. Mais face à l’opposition d’une partie des prêtres et des fidèles, Mgr Antony Kariyil avait décidé de surseoir à sa mise en oeuvre.
La situation s’est aggravée lorsque le synode, dans une circulaire du 15 janvier 2022, a réitéré sa position et a donné une semaine à Mgr Kariyil pour adopter la décision du synode. C’est ce qui a déclenché le mouvement de grève de la faim. (cath.ch/ucanews/mp)
Maurice Page
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