Lors d’une audience avec le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Marcello Semeraro, le pape a autorisé la publication du décret concernant Mgr Francesco Saverio Toppi (1925-2007). Entré au séminaire à l’âge de 11 ans, ce capucin fit sa profession religieuse à 21 ans et fut ordonné prêtre à 23 ans.
Titulaire d’un doctorat en Histoire de l’Église, il fut notamment Ministre provincial de Naples pour son Ordre, puis de Palerme, province en difficulté qu’il contribua à assainir. Il préférait «le silence de l’anonymat», peut-on lire dans sa biographie publiée sur le site du dicastère, mais Jean Paul II le nomma en 1990 archevêque de Pompei – sanctuaire marial érigé en prélature territoriale de 12 km2. Il démissionna de cette charge ayant atteint l’âge de la retraite dix ans plus tard et il vécut ses dernières années à l’infirmerie des capucins à Nola (Campanie).
Comme archevêque, il conserva son «style capucin», visitant les malades, «surtout les plus graves», et se privant du peu qu’il avait pour le donner aux plus nécessiteux. Il est décrit comme un prélat accueillant qui ne prononçait de jugement contre personne, même pas contre ceux qui lui avaient causé du tort. Ami de saint Padre Pio de Pietrelcina, Mgr Toppi était aussi sujet à des phénomènes mystiques.
Le pape a également autorisé la Congrégation à reconnaître les vertus héroïques de la religieuse calabraise Maria Teresa De Vincenti (1872-1936), originaire d’Acri. Contre l’avis de sa famille bourgeoise, elle se consacra très tôt aux orphelins et aux malades. Elle fonda la Congrégation des «Petites ouvrières des Sacrés-Cœurs» et ses biographes rendent hommage à sa «confiance illimitée en Dieu».
La troisième vénérable est Sœur Gabriella Borgarino (1880-1949), une Fille de la Charité de saint Vincent de Paul du nord de l’Italie. Au sein de sa congrégation, elle servit modestement en cuisine, au poulailler, au jardin, et «toujours avec le sourire», dit sa biographie. Elle se dévoua aussi aux malades lors de la Grippe espagnole.
C’est elle qui fut à l’origine de la formulation: «Providence divine du cœur de Jésus, pourvoyez-y», qu’elle reçut lors d’une apparition du Christ. Cette courte prière, accompagnée d’une indulgence accordée par l’évêque de Lugano (TI) de l’époque, Mgr Angelo Jelmini, et l’archevêque de Turin, le cardinal Maurilio Fossati, se diffusa dans le monde entier.
Pour que ces trois nouveaux vénérables soient béatifiés, il faudra la reconnaissance d’un miracle dû à leur intercession. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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