183: c’est le nombre d’États avec lesquels le Saint-Siège entretient officiellement des relations diplomatiques sur les 195 pays existants. Il y dispose soit d’une nonciature sur place (106), soit d’une nonciature régionale (77). Un réseau immense qui en fait la plus grande puissance diplomatique du monde: en comparaison, la Chine a un ambassadeur dans 169 pays, les États-Unis dans 168 pays et la France dans 161 pays.
C’est le nombre de nonces apostoliques – les diplomates du pape – en janvier 2022. Certains nonces représentent le Saint-Siège dans plusieurs pays à la fois. Aujourd’hui, 33 nonciatures sont vacantes, dont celle auprès de l’Union européenne – depuis le décès en décembre dernier du nonce Mgr Aldo Giordano, auquel a rendu hommage le pape François lors de son discours aux diplomates – mais aussi celles en Australie, à Taïwan (depuis 1979), en Hongrie, au Mexique, aux Pays-Bas et au Venezuela.
En tout, 13 pays n’ont pas de relation diplomatique formelle avec le Saint-Siège. Le Saint-Siège n’entretient ainsi aucune relation diplomatique officielle avec huit pays: l’Afghanistan, le Bhoutan, la Chine populaire – sinon des accords pastoraux temporaires –, la Corée du Nord et les Maldives; il n’en a pas avec Tuvalu mais a une délégation apostolique pour le Pacifique ; de la même façon, il n’en a pas non plus avec l’Arabie Saoudite et Oman mais dispose d’une délégation apostolique pour la Péninsule arabique. Dans certains pays, le Saint-Siège n’a pas d’ambassadeur mais des délégués apostoliques : les Comores, la Somalie, Brunei et le Laos. Enfin, cas particulier, le Saint-Siège dispose seulement d’un «représentant non-résident» au Vietnam.
Pour l’heure, 87 ambassades accréditées près le Saint-Siège sont installées à Rome. Pendant son adresse aux diplomates, le pape François s’est cependant réjoui de l’ouverture prochaine d’une 88e chancellerie permanente dans la Ville Éternelle, celle de la Suisse, jusqu’alors installée en Slovénie. Un autre pays va installer une représentation permanente à Rome prochainement : l’Azerbaïdjan.
C’est le nombre de signatures importantes dont peut se prévaloir le Saint-Siège l’année passée. Le 10 février dernier, le Saint-Siège a signé son 7e accord concordataire avec l’Autriche sur le remboursement des biens confisqués lors de la période nazie. Le 31 mai, le Saint-Siège a été reconnu comme État non-membre observateur au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Enfin, le 26 novembre, le Saint-Siège a déposé à l’UNESCO l’instrument de ratification de la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur, qui s’inscrit dans son projet de Pacte mondial pour l’éducation. (cath.ch/imedia/cd/mp)
Maurice Page
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