Dans son message 2022 pour la mission, le pape François a tout d’abord rappelé que «l’identité de l’Église est d’évangéliser et que tout chrétien est appelé à le faire». Il ne s’agit pas seulement «de faire la mission mais, surtout, de la vivre en étant témoin du Christ au quotidien».
Rêvant d’un nouveau printemps missionnaire, le pape argentin a ainsi exhorté chacun «à retrouver le courage, la franchise, cette parrhésie des premiers chrétiens pour témoigner». Il a d’ailleurs fait remarquer que les premiers chrétiens, persécutés à Jérusalem, s’étaient alors dispersés pour annoncer le Christ partout dans le monde.
«Quelque chose de similaire se produit encore à notre époque, a-t-il poursuivi, en raison des persécutions religieuses et des situations de guerre et de violence, de nombreux chrétiens sont contraints de fuir». Il a remercié «ces frères et sœurs qui ne s’enferment pas dans leur souffrance mais témoignent du Christ» dans les pays qui les accueillent.
Faisant sienne l’exhortation du pape Paul VI, il a alors rappelé la «responsabilité qui revient aux migrants dans les pays qui les reçoivent». Il a aussi salué la présence de fidèles de diverses nationalités qui «enrichit le visage des paroisses» et les rend in fine plus universelles et plus catholiques.
Dans son message, l’évêque de Rome a notamment mis à l’honneur trois personnalités françaises qui, au XIXe et au début du XXe siècle, ont fait rayonner la mission dans le monde.
Le pape a ainsi qualifié de «géniale» l’idée de Pauline Jaricot, fondatrice de l’Œuvre pour la propagation de la foi il y a exactement 200 ans. Celle qui sera béatifiée le 22 mai prochain «accepta l’inspiration de Dieu pour mettre en place un réseau de prières et de collectes pour les missionnaires».
Il a par ailleurs cité l’évêque français Charles de Forbin-Janson qui lança au milieu du XIXe l’Œuvre de la Sainte enfance afin de promouvoir la mission parmi les enfants. Le pape a rappelé la devise de cette institution: «Les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants, les enfants aident les enfants dans le monde entier».
Il a enfin cité Mme Jeanne Bigard, qui donna naissance à l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre en 1889, un mouvement qui soutient encore aujourd’hui la formation des futurs clercs et religieux dans les jeunes Églises en développement.
Ces trois Œuvres ont été reconnues comme pontificales il y a juste cent ans. (cath.ch/imedia/hl/bh)
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