Israël rejette les accusations des chefs religieux de Terre Sainte

Pour le gouvernement israélien les accusations formulées par les Patriarches et les chefs des Eglises de Terre Sainte concernant les menaces sur la présence des chrétiens sur la terre de Jésus, «sont sans fondement et déforment la réalité de la communauté chrétienne en Israël».

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, a répondu sèchement à la déclaration publiée à la mi-décembre par les représentants des Églises et des Communautés ecclésiales de Jérusalem qui évoquait entre autres les «innombrables attaques» perpétrées par des groupes radicaux contre des églises, des monastères et des représentants du clergé, préfigurant derrière ces violences et ces profanations, un véritable plan visant à «expulser» la présence chrétienne de Jérusalem et de la Terre Sainte.

«Les chrétiens jouissent d’une pleine liberté»

Selon le porte-parole israélien «la population chrétienne en Israël, y compris à Jérusalem, jouit d’une pleine liberté religieuse et de culte. Elle est également en croissance continue et fait partie du tissu unitaire de la société israélienne».
La déclaration des chefs des Eglises de Jérusalem est «irritante», note Lior Haiat, «surtout si l’on considère leur silence sur la situation difficile de nombreuses communautés chrétiennes au Moyen-Orient, qui souffrent de discrimination et de persécution».

Pour le responsable israélien, les chefs religieux «ont un rôle crucial à jouer dans l’éducation des gens à la tolérance et à la coexistence». Et on attendrait d’eux «une compréhension adéquate de cette responsabilité» et des conséquences potentielles de leurs déclarations, «qui pourraient provoquer la violence».

Des groupes radicaux

S’exprimant dans le Daily Telegraph de Londres le 18 décembre, le Frère Francis Patton, Custode de Terre Sainte, a réaffirmé que ces dernières années, la vie de nombreux chrétiens à Jérusalem et en Terre Sainte a été rendue «intenable par des groupes locaux radicaux aux idéologies extrémistes» dont le but est débarrasser la vieille ville de Jérusalem de sa présence chrétienne. Le Custode de Terre Sainte a cependant précisé que «ces groupes radicaux ne représentent ni le gouvernement ni le peuple d’Israël. Mais comme pour toute faction extrémiste, une minorité radicale peut peser trop lourdement sur la vie de beaucoup, surtout si ses activités ne sont pas contrôlées et si ses crimes restent impunis». (cath.ch/fides/mp)

Maurice Page

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