«Si le handicap ou la maladie rendent la vie plus difficile, elle n’en est pas moins digne d’être vécue, et vécue pleinement», a assuré le pape aux accompagnateurs et patients de l’Institut Séraphique d’Assise qu’il recevait dans la Salle Paul VI au Vatican. Il a remercié les membres de cet institut fondé en 1871 dans la ville du Poverello par saint Ludovic de Casoria, un franciscain réformé qu’il avait canonisé en 2014.
Le pontife a plaidé pour que la personne handicapée soit considérée comme «un des nôtres». «Qui […] ne se heurte pas tôt ou tard à des limites, même sérieuses?», a-t-il demandé.
Le pape François a ensuite opéré un renversement de perspective sur le handicap: prendre soin d’une personne handicapée n’est pas selon lui un geste à sens unique, «mais un échange de cadeaux». «La personne handicapée ne fait pas que recevoir, elle donne aussi» a-t-il insisté. Il a expliqué que c’était un principe qui s’appliquait «à tous», chrétiens ou non.
Le 266e pape a ensuite demandé aux États et administrations publiques de «faire leur part» dans ce domaine. «Nous ne pouvons pas laisser seules tant de familles qui sont obligées de lutter pour soutenir des enfants en difficulté», a-t-il plaidé. Il a néanmoins affirmé qu’il ne fallait «pas tout attendre des organismes publics».
C’est la seconde fois que le pape François rencontre les membres de l’Institut Séraphique d’Assise. En 2013, de passage dans la cité ombrienne, il avait passé du temps avec les enfants malades pris en charge par l’institution. Il les avait appelés à écouter les plaies de Dieu présentes dans l’Eucharistie mais aussi «cachées» en chacun des jeunes accompagnés. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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