«Nous nous plaignons lorsque nous lisons les histoires des lagers* du siècle dernier, celles des nazis, celles de Staline […]. Cela se produit aujourd’hui sur des rivages tout proches», s’est indigné le pape François à Nicosie (Chypre), le 3 décembre dernier.
Sur l’île grecque de Lesbos, visitée peu après, l’évêque de Rome a appelé à mettre fin à un «naufrage de civilisation».
Le vice-président de la Commission européenne, le Grec Margaritis Schinas, a affirmé n’avoir pas la même interprétation de la visite du pape que ce qu’en ont rapporté les médias. Le pape a, selon lui, «clairement reconnu l’amélioration et les progrès significatifs qui ont eu lieu sur le terrain depuis sa première visite à Lesbos en 2016», rapporte l’AFP.
Le responsable européen a relevé l’appel de François en faveur d’un accord européen sur la migration. Il a rappelé que la Commission avait proposé en septembre 2020 un Pacte sur la migration et l’asile, dont l’adoption bute sur les divisions entre États membres. «Il dit la même chose que nous», a commenté Margaritis Schinas à propos du pape.
La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, s’est aussi félicitée des «bons progrès» réalisés en Grèce et dans l’UE pour l’accueil des demandeurs d’asile, tout en relayant des inquiétudes concernant des présumés violences et refoulements de migrants aux frontières extérieures de l’UE. (cath.ch/afp/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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