«Le mot démission n’est pas celui que j’ai employé, précise Mgr Michel Aupetit interrogé par le quotidien La Croix. Démission voudrait dire que j’abandonne ma charge. En réalité, je la remets entre les mains du Saint-Père parce que c’est lui qui me l’a donnée.»
Mgr Aupetit est mis en cause dans une enquête de l’hebdomadaire Le Point, tant sur sa gouvernance que sur sa vie privée, raison pour laquelle il a envoyé, le 25 novembre dernier, une lettre dans laquelle il pose la question de sa démission au pape François.
L’article du Point rappelait plusieurs affaires complexes gérées, selon l’hebdomadaire,«brutalement», ces derniers mois, parmi lesquelles la fermeture du centre pastoral Saint-Merry la démission coup sur coup de ses deux vicaires généraux – Alexis Leproux en décembre 2020 et Benoist de Sinety en mars 2021. Il est aussi question d’un épisode bien plus ancien, portant sur sa vie privée et remontant à 2012, lorsqu’il était lui-même vicaire général du diocèse.
L’archevêque de Paris indique avoir consulté le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques à Rome, et le nonce à Paris.
«Ce n’est pas en raison de ce que j’aurais dû faire ou pas par le passé – sinon je serais parti depuis longtemps –, mais pour éviter la division, si moi-même je suis source de divisions», souligne-t-il, en référence aux accusations publiées dans Le Point.
Évoquant un mail que Mgr Aupetit aurait envoyé par mégarde à son ancienne secrétaire, l’hebdomadaire Le Point «révélait» qu’il aurait eu à l’époque une liaison avec une femme adulte consentante». L’archevêque s’était défendu en expliquant qu’une femme s’était «manifestée à de nombreuses reprises auprès de moi par des visites, des courriers, etc., à tel point que j’ai parfois dû prendre des dispositions pour mettre de la distance entre nous».
Mgr Aupetit n’est pas revenu sur ces critiques mais affirme à La Croix, avoir reçu ces derniers jours de nombreux messages de soutien, tant des prêtres que des fidèles, alors qu’il se demandait si les gens voulaient son départ. «Ce n’est pas une charge que j’ai désirée mais que j’ai accueillie. Je m’en suis toujours remis à la grâce du Seigneur et je continue de le faire.» (cath.ch/lcx/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse
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