Isabelle H. de Carvalho, I.MEDIA
«En ces mois de pandémie, votre mission a apporté de l’espoir, permettant à de nombreuses personnes de faire l’expérience de la miséricorde de Dieu», a déclaré le pontife aux membres de la Famille vincentienne. Ce terme désigne toutes les communautés et réalités chrétiennes liées à Saint Vincent de Paul (1581-1660). Elle compte environ 2 millions de membres dans le monde.
La médaille miraculeuse a été créée à la suite des apparitions mariales de la Rue du Bac en 1830, dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse, à Paris. Une novice du couvent parisien des Sœurs de la charité de Saint Vincent de Paul nommée Catherine Labouré raconta à son confesseur avoir vu la Vierge Marie. La médaille fut frappée à la demande expresse de la Mère de Dieu, faite au cours de la deuxième apparition, le 27 novembre 1830.
Lors de la cérémonie du 24 novembre, le pape a remercié les membres de la Famille vincentienne pour leur témoignage, imprégné selon lui du «style de ›l’Église en sortie’», c’est-à-dire une Église «qui va vers tous, en commençant par les exclus et les marginaux».
Ce grand pèlerinage avait été lancé le 11 novembre 2020 lors d’une cérémonie pendant laquelle le pape François avait béni la statue. Il avait même posé un chapelet autour de son cou.
«Nous sommes très heureux que le pape nous ait reçus une fois de plus […] et qu’il ait répondu au désir de toute la Famille vincentienne d’être une «Église en sortie» et une Église qui va parmi les gens en période de Covid-19», a confié à I.MEDIA le Père Valerio Di Trapani, supérieur du Collège apostolique léonien et organisateur du pèlerinage.
Quand la Vierge Marie est apparue à Catherine Labouré, en 1830, elle lui aurait dit: «Venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»
Les vincentiens ont donc eux aussi souhaité porter leurs difficultés aux pieds de la Vierge, a expliqué le Père Erminio Antonello, Provincial des missionnaires vincentiens d’Italie. Sauf que cette fois, c’est en quelque sorte la Vierge qui est venue à eux, un signe fort en cette période où «nous nous enfermons» sur nous-mêmes à cause de la pandémie. «Nous avons voulu montrer qu’il était possible de rentrer dans nos communautés avec une certaine liberté parce que la Vierge Marie nous protégeait», a confié le prêtre italien.
Certains des pèlerins présents à l’audience ont raconté l’arrivée de la statue dans leur communauté. Ivan, séminariste dans un séminaire diocésain géré par les vincentiens dans la ville de Piacenza, au sud de Milan, a expliqué que la statue était restée dans leur collège pendant trois jours début octobre 2021. «Cela fait une drôle d’impression de penser que l’effigie était là, dans notre collège, et que maintenant elle est ici en la basilique Saint-Pierre», a-t-il ajouté.
Le Père Di Trapani a souligné que la fin du pèlerinage était aussi un point de départ pour une nouvelle initiative des vincentiens. Ils vont maintenant commencer une mission d’évangélisation et d’animation dans les paroisses appelée «Trois jours avec Marie», pendant laquelle ils se concentreront sur trois aspects de la vie chrétienne: appelé, habité et envoyé. (cath.ch/imedia/ic/rz)
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