Le pape François a reconnu un second miracle attribué au bienheureux Titus Brandsma (1881-1942), carme hollandais originaire de Oegeklooster, aux Pays-Bas. Entré chez les carmes en 1905, il a enseigné dans un premier temps la philosophie et les mathématiques dans un établissement de sa congrégation. Il a participé à la traduction des œuvres de sainte Thérèse d’Avila en néerlandais, puis a été nommé en 1923 professeur de philosophie et d’histoire du mysticisme à l’université de catholique Nimègue, en devenant par la suite le chancelier.
En 1935, il est nommé assistant ecclésiastique de l’Association des journalistes catholiques. En 1942, il visite les journaux catholiques au nom de l’épiscopat hollandais en leur demandant de résister à la pression nazie. Quelques jours plus tard, il est arrêté et envoyé dans une prison du pays. Il subit ensuite plusieurs transferts avant d’être incarcéré dans le camp de concentration de Dachau en Allemagne. En raison des conditions inhumaines et du travail forcé, il tombe malade et est interné dans l’hôpital du camp, où il est finalement tué le 26 juillet 1942 par une injection d’acide carbonique.
Le pape Jean Paul II avait reconnu un premier miracle, aboutissant à sa béatification en 1985. Le second miracle qui ouvre la voie à sa canonisation concerne la guérison miraculeuse d’un prêtre carme en 2004 à Palm Beach, aux États-Unis. Il avait invoqué le bienheureux et placé une relique de celui-ci sur les parties de son corps atteintes par une grave inflammation.
Le pape François a aussi reconnu un second miracle attribué à Marie de Jésus (1852-1923), née Carolina Santocanale, et originaire de Palerme en Sicile. Cette italienne est devenue tertiaire franciscaine en 1887. En 1891, elle a commencé à visiter les pauvres et les malades avec d’autres sœurs, puis des orphelins. Le nombre de religieuses la suivant augmentant, elle a rédigé la charte d’une congrégation, les Sœurs capucines de l’Immaculée de Lourdes en 1910. Elle est morte d’une crise cardiaque en 1923.
Marie de Jésus a été béatifiée en 2016 après reconnaissance d’un miracle par le pape François. Le nouveau miracle concerne une femme souffrant de stérilité pour des raisons médicales. Cette femme et son mari ont invoqué la bienheureuse devant une relique, et ont finalement réussi à avoir deux enfants en 2017 et 2019.
Le pape François a en outre reconnu les vertus héroïques d’Odette Vidal Cardoso (1931-1939), une jeune brésilienne. Cette fillette de Rio de Janeiro, très pieuse, contracta la typhoïde alors qu’elle n’avait que huit ans. Elle combattit durant 49 jours de maladie avec une force « hors du commun », sans se plaindre, demandant seulement à recevoir à communion chaque jour, avant de mourir.
Le pape a reconnu les vertus héroïques de Mgr Antonio Bello (1935-1993), évêque de Molfetta-Ruvo-Giovinazzo-Terlizzi. Ordonné en 1957, il a mené sa mission pastorale dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie, jusqu’à ce que Jean Paul II le nomme évêque de Molfetta. Il s’est alors illustré en tant que président du Mouvement Pax Christi dans son pays, s’engageant fortement contre la guerre du Golfe et la guerre des Balkans.
Les vertus héroïques de Jean de Jésus Marie (1564-1614) ont aussi été reconnues. Ce prêtre espagnol était membre des carmes déchaux. Né à Calahorra dans une famille juive convertie au catholicisme, Juan de San Pedro y Ustárroz étudia la philosophie et entra chez les carmes déchaux de Pastrana en 1583. Ordonné en 1589, il est envoyé à Gênes puis à Rome. Ecrivain prolixe d’essais de théologie et de mystique, il fut postulateur du procès de sainte Thérèse d’Avila. Il mourut en 1614 après avoir dirigé l’ordre des Carmes déchaux.
Le pontife a aussi reconnu les vertus héroïques de Giorgio Guzzetta (1682-1756). Ce prêtre oratorien italien originaire de la communauté albanaise de Sicile a beaucoup œuvré pour l’évangélisation, et l’éducation de sa communauté ethnique.
Le pape François a enfin reconnu les vertus héroïques de deux religieuses italiennes : Natalina Bonardi (1864-1945), née Maria Bonardi, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Sainte Marie de Lorette ; Maria Dositea Bottani (1896-1970), née Maria Domenica Bottani, supérieure ursuline. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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