Afrique australe: les évêques veulent faire entendre leur voix

La Réunion inter-régionale des évêques catholiques d’Afrique australe (IMBISA), a demandé officiellement, le 17 novembre 2021, le statut d’observateur à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), une organisation sous-régionale composée de 15 États membres.

Cette adhésion permettra à l’Eglise catholique de mieux faire entendre sa voix par les États, et de contribuer à renforcer les liens entre les Etats membres, en partageant «les meilleures pratiques» pour promouvoir le bien commun.

L’IMBISA est un organe de liaison et de coopération pastorale entre les Conférences épiscopales d’Angola et de Sao Tomé et Principe, la Conférence des évêques catholiques du Lesotho, du Mozambique, de Namibie, les évêques catholiques d’Afrique australe – qui se compose du Botswana, de l’Afrique du Sud et de l’Eswatini – et du Zimbabwe. La zone IMBISA compte au total 76 territoires ecclésiastiques (archidiocèses et diocèses), et des évêques catholiques de neuf pays membres d’Afrique australe.

La demande de l’IMBISA a été présentée le 17 novembre, au siège de la SADC à Gaborone, au Botswana, lors d’une réunion entre des représentants de l’IMBISA et du nouveau secrétaire exécutif de la SADC, Elias M. Magosi. La délégation de l’organisation catholique était conduite par Mgr Robert Christopher Ndlovu, représentant, en sa qualité secrétaire général de l’IMBISA.

«Au cas où nous obtiendrions un statut d’observateur à la SADC, nous proposons d’établir un bureau de liaison au Secrétariat de la SADC (…), de soumettre, en temps opportun, des déclarations sur les domaines d’intervention prioritaires de la SADC, et sur des sujets de préoccupation», a souligné l’IMIBISA, dans la déclaration publiée à l’issue de la rencontre.

Elle s’est également engagée à participer aux discussions, lors des principaux comités et sommets de l’organisation, rappelant toutefois, que les observateurs, ont «une capacité limitée» à participer au fonctionnement quotidien d’une organisation. Même s’ils ne participent pas aux votes ni ne proposent de résolutions, ils peuvent contribuer de «manière significative, aux politiques et activités d’intérêt commun».

Pour l’IMBISA, l’Eglise catholique pourra, grâce à une collaboration efficace avec la SADC, accomplir davantage sa mission conformément à l’esprit d’intégration, de coopération et de partenariat de l’organisation inter-gouvernementale. Car, les activités régionales peuvent servir de plate-forme pour renforcer les liens entre les États membres, en partageant les meilleures pratiques. (cath.ch/ibc/bh)

Ibrahima Cisse

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