Le pontife a livré une réflexion sur la portée de cette «véritable question de civilisation», dans un message adressé aux participants d’une conférence organisée par le Saint-Siège sur le travail des enfants.
Pour le pape, «la manière dont nous nous comportons avec les enfants, […] expriment le type d’adultes que nous sommes et voulons être et le type de société que nous voulons construire». Il a souligné que l’extrême pauvreté et le chômage des parents sont les raisons qui poussent les familles à recourir au travail des enfants. Il a, en conséquence, demandé que les États et les acteurs économiques répondent à cette situation en créant «des opportunités de travail décent avec des salaires équitables».
L’évêque de Rome a expliqué qu’il ne fallait en revanche pas confondre le travail infantile et les «tâches domestiques» que peuvent confier certains parents à leurs enfants. Ces dernières sont «généralement bénéfiques» au développement de l’enfant, parce qu’elles lui permettent de «tester ses compétences» et donc de» grandir en conscience et en responsabilité».
Au contraire, le travail des enfants est «l’exploitation des enfants dans des processus de production de l’économie mondialisée pour le profit et le gain», a rappelé le pontife. Il a fustigé un pratique qui, en niant le droit des enfants à la santé, à l’éducation et à une croissance harmonieuse, finit par priver les enfants – «et donc l’humanité elle-même» – de leur avenir.
La conférence est organisée par le Dicastère pour le service du développement humain intégral et la nonciature apostolique auprès de la FAO. Elle a pour thème «Éradiquer le travail des enfants, construire un avenir meilleur».
Selon l’Organisation internationale du travail, le nombre d’enfants travailleurs a progressé ces dernières années: ils seraient aujourd’hui 160 millions dans le monde. Une situation qui serait en partie liée à la crise sanitaire, selon le Saint-Siège. (cath.ch/imedia/cd/gr)
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