Ce nouveau cycle débute à quelques semaines du premier anniversaire de la lettre apostolique du pontife, Patris Corde, publiée 8 décembre dernier. Cette lettre, qui inaugurait «l’Année saint Joseph», célébrait l’anniversaire de la proclamation du père adoptif de Jésus comme «patron universel de l’Église» par Pie IX en 1870.
Le saint charpentier était un homme de Nazareth et de Bethléem, pas de Jérusalem, a relevé le chef de l’Église catholique. Bethléem, lieu de naissance du Christ et d’origine de Joseph, était « le plus petit clan de Judée». Avec Nazareth, où Joseph vécut et travailla, ces lieux peuvent être décrits comme des «villages périphériques», a-t-il souligné.
Le choix de ces deux villages pour faire «l’œuvre de Dieu», a ensuite expliqué le pontife, « indique que la périphérie et la marginalité sont favorisées par Dieu». Par son histoire et son origine, Joseph apprend à chacun que «ce qui est vraiment précieux n’attire pas notre attention, mais nécessite un discernement patient pour être découvert et valorisé».
Cette œuvre, a insisté le pape François, «continue», encore aujourd’hui, à «se manifester» dans les périphéries géographiques du monde entier, mais aussi dans les périphéries existentielles.
Ces dernières sont «celles de l’âme, a décrit le pape, et se cachent en chacun dans cette part un peu obscure qu’on ne fait pas voir» parce qu’ «on a honte». «Le Seigneur est là, pour nous aider à aller de l’avant», a-t-il déclaré.
Le pape François a ensuite souhaité que tous ceux qui vivent dans les lieux «les plus oubliés du monde» puissent trouver «en saint Joseph le protecteur vers lequel [se] tourner». Et a récité une prière spécialement écrite pour l’occasion*.
Lors de l’audience générale, le pape François a également salué le lancement de la première Journée de prière pour les victimes d’abus en Italie. Il a émis le souhait qu’elle soit «une occasion de réflexion, de sensibilisation et de prière pour soutenir» les victimes. Organisée par la Conférence épiscopale italienne (CEI), cette Journée doit se tenir le 18 novembre prochain.
Le pontife a affirmé que cette initiative de prière permet de «soutenir la récupération humaine et spirituelle des victimes». La date du 18 novembre a été choisie par la CEI pour correspondre avec la Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels. La CEI a préparé des documents et indications pour les prières et activités qui peuvent être organisées dans les diocèses.
Lors de l’audience générale du 6 octobre 2021, au lendemain de la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE), le pape François avait exprimé avec force sa «honte» face aux conclusions du rapport. (cath.ch/imedia/cd/bh)
*Saint Joseph,
toi qui toujours as fait confiance à Dieu,
et as fait tes choix
guidé par sa providence
apprends-nous à ne pas tant compter sur nos projets
mais sur son dessein d’amour.
Toi qui viens des périphéries
aides-nous à convertir notre regard
et à préférer ce que le monde rejette et marginalise.
Réconforte ceux qui se sentent seuls
et soutiens ceux qui travaillent en silence
pour défendre la vie et la dignité humaine.
Amen.
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