D’après le programme officiel, le pape atterrira en hélicoptère au stade «Luigi Ridolfi» à 8h. Une demi-heure plus tard, à 8h30, il aura rendez-vous à l’Hôtel de Ville, situé dans l’édifice médiéval du Palazzo Vecchio, avec les évêques et les maires de territoires méditerranéens. Outre un discours devant les représentants civils et religieux, l’évêque de Rome doit aussi y rencontrer des familles de réfugiés, une cinquantaine de personnes au total.
À 10h30, le pape célébrera une messe à 500 mètres du palais, en la basilique Sante Croce, construite au XIIIe siècle et connue comme la plus grande église franciscaine au monde. Enfin, le pontife priera l’Angélus avec la population florentine, sur le parvis de la basilique, avant de rentrer au Vatican aux alentours de 13h30. Il s’agira de son 26e voyage dans la Péninsule italienne depuis son élection en 2013.
Cette nouvelle rencontre pour la Méditerranée a lieu dans le sillage de celle de Bari, organisée en février 2020 par la Conférence des évêques d’Italie. Le pontife argentin avait participé à la journée conclusive de cet événement, mettant en garde contre «la rhétorique de l’affrontement des civilisations» et dénonçant les discours de peur qui présentent les flux migratoires comme «une invasion».
«La méthode synodale, qui a caractérisé notre travail, marque le début d’un processus», avait alors souligné le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la CEI. Les conclusions des travaux impliquaient des propositions de jumelages de diocèses et de paroisses présentes sur les rives de la grande Bleue.
Mais si la rencontre de Bari était ecclésiale, elle s’élargit désormais aux réalités civiles: d’après un communiqué de la mairie de Florence publié le 13 novembre, les élus d’une centaine de villes du pourtour méditerranéen sont invités, depuis l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, la Grèce et les Balkans, jusqu’à la France et à l’Espagne.
Dans la ville de Giorgio La Pira, déclaré vénérable par l’Église en 2018 et régulièrement cité par le pape François, les participants se pencheront sur le thème «Méditerranée frontière de civilisation», du 24 au 27 février. Il s’agira, explique le maire actuel, Dario Nardella, de promouvoir une coopération «pour la paix, le dialogue culturel, la protection de l’environnement, la sécurité sanitaire, les politiques migratoires».
Comme l’avait fait observer Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, en avril dernier, un «long pèlerinage méditerranéen» se dessine dans le pontificat du pape François, initié à Lampedusa (Italie) en 2013 et qui l’a déjà mené à Lesbos (Grèce), Tirana (Albanie) ou encore Rabat (Maroc). Mgr Aveline y voyait l’esquisse d’une «théologie de la Méditerranée», théorisée par le pape François en 2019 lors d’un colloque à Naples. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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