Le président palestinien a également rencontré le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin ainsi que Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États.
Le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens a été abordé au cours des échanges, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège. Les parties ont souligné la «nécessité absolue» de relancer le dialogue direct pour parvenir à la solution à deux États. Un engagement «plus vigoureux» de la communauté internationale a été souhaité à ce sujet.
Les discussions se sont également arrêtées sur Jérusalem, qui «doit être reconnue de tous comme un lieu de rencontre et non pas de conflit». À nouveau, un «statut spécial garanti internationalement» a été requis, afin de «préserver son identité et sa valeur universelle de Ville sainte pour les trois religions abrahamiques».
Parmi les autres thèmes abordés: «l’urgence de travailler pour la paix, en évitant l’usage des armes, et en combattant toute forme d’extrémisme et de fondamentalisme». Et «la nécessité de promouvoir la fraternité humaine et la cohabitation pacifique entre les diverses religions».
Au cours du traditionnel échange de cadeaux, le président palestinien a offert au pontife un livre sur la restauration de la basilique de la Nativité à Bethléem – en territoire palestinien – et un tableau en ambre de la Grotte de la Nativité et son étoile à 14 branches.
Le pontife a quant à lui offert à son hôte des documents de son pontificat ainsi qu’une gravure en bronze représentant au premier plan deux mains qui se serrent, avec la légende «Remplissons nos mains d’autres mains». Au second plan, une femme portant un enfant et un navire de migrants, sur fond de colonnades de Saint-Pierre.
Il s’agissait de la sixième rencontre entre Mahmoud Abbas et le pape François: outre leur entrevue en 2014, lors du pèlerinage pontifical en Terre Sainte, le président palestinien est déjà venu à quatre reprises au Vatican depuis l’élection du pontife argentin.
Le Saint-Siège a toujours prôné la solution à deux États comme issue au conflit israélo-palestinien. Il avait fait un geste diplomatique important en ce sens, en reconnaissant en mai 2015 l’État de Palestine. Suite à cette reconnaissance, une ambassade de Palestine près le Saint-Siège avait été inaugurée à Rome par Mahmoud Abbas le 14 janvier 2017.
En juin 2020, en recevant les ambassadeurs des États-Unis et d’Israël près le Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin avait mis en garde contre «d’éventuelles actions unilatérales». «L’État d’Israël et l’État de Palestine ont le droit d’exister et de vivre en paix et en sécurité, à l’intérieur de frontières internationalement reconnues», avait-il ajouté en demandant de privilégier la «voie de la négociation directe».
«Nous restons attachés à l’objectif de deux États», mais «si quelqu’un arrive avec les bonnes conditions, un règlement juste, alors d’accord, on l’étudiera», avait cependant nuancé le ministre des Affaires étrangères Mgr Gallagher, dans une interview publiée par Crux, en octobre 2020.
En mai dernier, alors que des bombardements avaient repris entre Israël et le Hamas, le chef de l’Église catholique avait exhorté les Israéliens et les Palestiniens à emprunter la «voie du dialogue et du pardon», lors d’un angélus. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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