Le pontife souligne combien ces maux touchent aujourd’hui beaucoup de gens, frappés par un «épuisement extrême» qui résulte d’une surcharge de travail ou de stress professionnel. «La tristesse, l’apathie, la lassitude spirituelle finissent par dominer la vie des gens, dépassés par le rythme de vie actuel», regrette-t-il.
Pour le pape, chacun doit se rendre proche de ceux qui souffrent d’épuisement ou de dépression. Il s’agit pour lui d’écouter «simplement en silence» et pas de prétendre avoir une solution toute faite, parce qu’en réalité «il n’y a pas de recette».
Le Réseau de prière du pape évoque une étude scientifique américaine selon laquelle plus d’une personne sur dix dans le monde vit avec un trouble de santé mentale, soit 792 millions de personnes. La dépression (264 millions, 3%) et l’anxiété (284 millions, 4%) sont les cas les plus fréquents.
La dépression est un thème régulièrement abordé par le pape François depuis le début de son pontificat. Il avait même confié dans un livre écrit par son compatriote le docteur et journaliste Nelson Castro souffrir encore lui-même de «névroses anxieuses» avec lesquelles il a dû apprendre à vivre. Il avait aussi expliqué avoir eu recours, dans son passé, à une psychiatre argentine qui lui avait appris à gérer son anxiété.
Dans le même ouvrage, le pontife déclarait qu’un homme d’Église «doit connaître la psychologie humaine» et que son étude est donc «nécessaire». En revanche, nuançait-il, un prêtre ne doit pas faire de la psychiatrie, car dès lors, à cause du problème de «transfert et du contre-transfert […], les rôles sont confus et ensuite le prêtre cesse d’être prêtre pour devenir thérapeute». (cath.ch/imedia/cd/rz)
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