La Catholic News Agency (CNA) a obtenu le 2 novembre 2021 le projet intitulé «Le mystère de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise». Le document, dont l’idée avait suscité une vive discussion au sein de la Conférence épiscopale en juin dernier, évite toute polémique sur l’accès à la communion des politiciens qui défendraient des positions contraires à l’enseignement catholique, notamment sur l’avortement et l’euthanasie. Il sera présenté pour discussion lors de l’assemblée plénière de l’USCCB du 15 au 18 novembre 2021 à Baltimore.
Les deux sections du projet sont intitulées «Le don», qui se concentre sur l’Eucharistie comme un don du Christ par son incarnation, sa mort et sa résurrection, et «Notre réponse», qui se concentre sur la gratitude pour le don de l’Eucharistie, sa réception et son importance pour la conversion personnelle.
La définition d’éventuels critères spécifiques pour refuser la communion à une personne est absente de ce projet de 26 pages, révèle CNA. Plutôt que de déterminer un refus, le texte invite les fidèles qui rejettent l’enseignement de l’Eglise à s’abstenir de la recevoir.
Au cours de l’Assemblée générale du printemps 2021 de la Conférence des évêques un débat animé a eu lieu entre les évêques sur l’opportunité de rédiger ce document. À l’époque, les médias ont largement spéculé sur le fait que ce document allait servir de «réprimande» au président Joe Biden favorable à la défense de la légalité de l’avortement.
Le document sur l’Eucharistie explique la différence entre péchés véniels et mortels. Il rappelle qu’un catholique en état de péché mortel ne doit pas recevoir l’Eucharistie avant de s’être confessé et d’avoir reçu l’absolution. »Comme l’Église l’a toujours enseigné, une personne qui reçoit la Sainte Communion alors qu’elle est en état de péché mortel non seulement ne reçoit pas la grâce du sacrement, mais elle commet le péché de sacrilège en ne montrant pas la révérence due au Corps et au Sang du Christ», explique le texte.
En reprenant le document des évêques de 2006 concernant la place des catholiques dans la vie publique, le texte affirme en outre que «la réception de la Sainte Communion entraîne la communion avec l’Église dans cette dimension visible».
«Si un catholique, dans sa vie personnelle ou professionnelle, devait sciemment et obstinément rejeter les doctrines définies de l’Église, ou répudier sciemment et obstinément son enseignement définitif sur les questions morales, il diminuerait sérieusement sa communion avec l’Église. (…) La réception de la sainte communion dans une telle situation ne serait pas en accord avec la nature de la célébration eucharistique, de sorte qu’il ou elle devrait s’abstenir» conclut le texte. (cath.ch/cna/mp)
Maurice Page
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