Lors du vote de la loi, le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a justifié l’IVG par le fait que chaque année, près de 200 femmes perdent la vie à cause des complications lié à un avortement clandestin.
Dans une déclaration du 21 octobre, signée de son président, Mgr Victor Agbanou, évêque de Lokossa, sud-ouest, et publiée sur sa page Facebook , la Conférence des évêques a exprimé «son profond regret et sa grande déception» de cette légalisation. Elle a réaffirmé que l’avortement est «un acte inhumain» qui détruit la vie du fœtus et celle de la mère à plusieurs égards, en raison de ses multiples conséquences physiologiques, psychologiques, spirituelles et mystiques.
La nouvelle loi permet désormais à la femme, en cas de grossesse susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec son intérêt ou celui de l’ enfant à naître, de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
«Malgré une ultime tentative pour parler à la conscience des députés, et malgré la vague de contestation du projet de loi des béninois de toute religion et de tout sexe, ils l’ont voté», a déploré la CEB. Son président invite les fidèles chrétiens, les croyants des autres confessions religieuses et les personnes de bonne volonté, à observer une journée de prière et de jeûne, le vendredi 29 octobre 2021, et à ne pas baisser les bras dans la lutte pour la défense et la protection de la vie. (cath.ch/ibc/mp)
Ibrahima Cisse
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