Devant des centaines de fidèles rassemblés dans la salle Paul VI du Vatican, le pape François a poursuivi son cycle d’enseignements du mercredi matin sur la lettre de l’apôtre Paul aux Galates. Le début de l’audience a été marqué par la sympathique et inattendue venue d’un enfant handicapé aux côtés du pape François. Ce dernier, dans une improvisation, a loué sa « spontanéité » et sa « liberté » et a appelé chacun à avoir le « courage de s’approcher de Dieu » comme un enfant.
Reprenant le fil de sa catéchèse, le pape François a tenu à mettre en garde contre une fausse conception de la liberté qui consiste à vivre d’une « manière libertine […], selon la chair, ou selon l’instinct, les désirs individuels et les pulsions égoïstes ». Citant l’apôtre Paul, il a poursuivi en expliquant que la liberté ne consistait pas à « faire ce qui vous plaît ». Ce serait une « liberté vide » qui laisserait en définitive « un vide à l’intérieur ».
Le successeur de Pierre a alors fustigé une conception moderne de la liberté, celle qui assure que « ma liberté s’arrête là où commence la tienne ». Pour le pape, il ne s’agit-là que d’une « vision individualiste » qui exclut la relation. « La dimension sociale est fondamentale pour les chrétiens, elle leur permet de regarder le bien commun et non l’intérêt privé », a-t-il au contraire appuyé, soulignant que la pandémie avait renforcé le besoin de « redécouvrir la dimension communautaire, et non individualiste, de la liberté ».
Au final, la vraie liberté se réalise dans la charité et conduit aux pauvres, c’est-à-dire que « nous sommes libres en servant », a précisé le pape François. Il a reconnu qu’il s’agissait-là d’un « paradoxe ». Mais il en a donné la clé de lecture : « c’est l’amour du Christ qui nous a libérés et c’est encore l’amour qui nous libère du pire des esclavages, celui de notre égo ». (cath.ch/imedia/hl/mp)
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