Rappelant la haute estime qu’il a pour la «noble vocation de l’entrepreneur», le pontife a regretté que «certaines personnes» pensent que parce qu’il tient un discours social, il plaide pour «une vie sans effort», ou encore qu’il «méprise la culture du travail». Puisant dans son histoire personnelle, il a rappelé qu’il descendait de migrants piémontais venus en Argentine «avec l’immense désir de retrousser leurs manches».
Ces migrants ne sont pas venus avec l’envie d’être soutenus, a protesté le pontife. Arrivés sur place, ses aïeux «n’ont pas mis leur argent à la banque», mais au contraire ont investi dans des «briques et des terrains». C’était, affirme le pape, un investissement tourné «vers l’avenir de la famille».
Le pontife a ensuite énuméré les vertus du travail: il permet de développer les capacités reçues de Dieu; de construire un «réseau d’échange et d’entraide» utile et solidaire; de se sentir «collaborateur de Dieu» dans le soin et le développement du monde.
«Au-delà de la fatigue et des difficultés, le travail est la voie de la maturité, de l’épanouissement personnel, qui donne des ailes aux meilleurs rêves», a-t-il conclu. Dans cette perspective, a considéré le pontife, «les subventions ne peuvent être qu’une aide temporaire».
Son message était adressé aux membres d’IDEA, un forum qui rassemble des patrons et des mouvements syndicaux argentins à Buenos Aires du 13 au 15 octobre 2021. «Je crois que le dialogue entre employeurs et employés est non seulement indispensable, mais aussi fructueux et prometteur», a assuré le pape François. (cath.ch/imedia/cd/rz)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/pape-francois-il-nest-pas-possible-de-vivre-de-subventions/