Le pape François a officiellement lancé, le 10 octobre 2021, le Synode sur la synodalité, un processus de consultation des catholiques du monde entier sur la façon dont ils perçoivent l’Eglise.
Mgr Morerod a précisé, dans l’émission Forum de RTS La Première, le but de cette démarche. «Le pape lance une consultation sur le fait même que la base puisse s’exprimer (…) sur ce que cela signifie d’être ensemble». Si l’évêque souligne que ce principe de synodalité existe depuis toujours dans l’Eglise, il admet que «quelque chose manque» aujourd’hui dans ce domaine.
L’évêque ne nie pas le risque qu’une telle consultation provoque une scission entre les franges conservatrices et réformatrices. «Mais ce n’est pas la crainte qui me vient en premier», relève-t-il. «On écoute quand même le Saint-Esprit et pas seulement les opinions des uns et des autres».
Mgr Morerod se montre quoiqu’il en soit optimiste : «Des chocs peuvent apparaître à terme comme positifs».
Aurait-on pu éviter les abus sexuels si l’on avait écouté un peu plus la base? Pour l’évêque de LGF, «ce n’est pas impossible». Le fait de mettre les prêtres «sur un piédestal» est , selon lui, l’un des éléments du problème. Cela peut en mener certains à se dire: «On n’est pas dans la même catégorie que les autres et on ne peut pas être jugés comme eux» .
L’évêque relève le «lien» actuel entre les études sur les abus sexuels et le processus synodal. «Des gens disent: ça nous concerne, nous sommes touchés, peut-être que si on nous écoutait plus, certaines choses ne se passeraient pas». «C’est quelque chose que l’on va entendre», assure Mgr Morerod, «et à juste titre». (cath.ch/rts/rz)
Raphaël Zbinden
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