Le Secrétaire d’Etat du Vatican est intervenu à l’occasion de la présentation du livre Fiodor Dostoïevski, rassemblant des écrits du grand philosophe russe Vladimir Soloviev (1853-1900) portant sur l’écrivain, rapporte l’agence d’information italienne SIR. L’ouvrage est publié par la maison d’édition italienne Cantagalli à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Fiodor Dostoïevski (1821-1881).
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou était également présent à l’événement. Le plus proche collaborateur du patriarche orthodoxe de Moscou, Cyrille 1er, a écrit la préface du livre.
«Les personnages de Dostoïevski sont bien plus qu’une brillante création artistique et littéraire», s’est enthousiasmé le cardinal Parolin. Hier comme aujourd’hui, ils témoignent de la beauté et de la force écrasante de la foi chrétienne: la foi des humiliés et des offensés, des derniers, des persécutés: ceux qu’on appelle les pires, ceux qui ont connu les abîmes du bien et du mal».
Au cours de la rencontre, qui s’est tenue au cimetière teutonique du Vatican, le cardinal a commenté l’interprétation que Vladimir Soloviev a donnée de son ami et maître dans les trois discours prononcés à la mémoire de Fiodor Dostoïevski: «Si grande et invincible que soit la domination du mal dans le monde, plus grande encore est l’âme de l’homme, qui ne lui permet pas de se contenter d’une vie faite de choses futiles ou banales, mais aspire à une vie pleine, universelle et éternelle, au vrai bonheur.»
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a, de son côté, soutenu que «Dostoïevski est différent des autres écrivains russes parce qu’il a approfondi la substance de la vie populaire en profondeur, et a également approfondi la personnalité du Christ et la vie de l’Église (…) Il est le seul écrivain russe à avoir accepté le Seigneur Jésus dans son cœur». Le dignitaire orthodoxe a rappelé les quatre années que Dostoïevski a passées aux travaux forcés en Sibérie. «Il était entouré de criminels, dont il écoutait les histoires et qu’il présentait ensuite dans ses romans». Son seul compagnon était alors un exemplaire de l’Évangile que lui avait donné une femme, qu’il cachait sous son oreiller la nuit et lisait le jour. (cath.ch/sir/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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