Ce procès concerne l’acquisition par le Saint-Siège d’un immeuble à Londres, opération dans laquelle le Vatican aurait perdu entre 76 et 166 millions d’euros. Depuis l’ouverture de la procédure le 27 juillet dernier, dix personnes dont un cardinal, Angelo Becciu, doivent répondre du rôle qu’ils ont joué dans cette affaire complexe.
Lors de cette seconde audience, le promoteur de justice a tenté d’expliquer sa demande de la procédure pour affiner son dossier. Elle est justifiée selon lui par certaines lacunes de ce dernier devenues préjudiciables au bon déroulement du procès. Une façon pour lui de prendre en compte les critiques émises par la défense sans céder à leur demande de nullité.
Le problème principal qui se pose pour le promoteur aujourd’hui est le traitement du trop grand nombre de pièces qu’il a adjointes aux actes du procès, une «erreur» selon lui. Cette erreur est à l’origine non seulement d’un casse-tête juridique mais génère aussi des dépenses trop importantes pour la justice vaticane – 271’000 euros, avance le magistrat – et une perte de temps préjudiciable.
Plusieurs avocats en charge de la défense ont vivement critiqué la demande du promoteur de justice et se sont plaints de n’être toujours pas en mesure d’accéder à certains documents inscrits au dossier. Une vidéo d’un interrogatoire d’un témoin – dont personne, sinon le procureur, ne semble connaître le contenu – a particulièrement retenu leur attention.
Ce témoin, Mgr Alberto Perlasca, official de la Secrétairerie d’État, a été interrogé dans un premier temps par le Bureau du promoteur de justice qui le considérait comme un suspect. Revenu depuis sur ses propos, il est devenu un témoin clé dans la constitution du dossier du procès.
La défense du cardinal Becciu conteste ce dernier témoignage de Mgr Perlasca et demande à avoir accès à la vidéo de son premier interrogatoire, mentionné dans le dossier mais pour l’instant pas rendu accessible par Alessandro Diddi, malgré la demande expresse du juge Pignatone.
Présent, le cardinal Becciu ne s’est pas exprimé. Mgr Mauro Carlino a aussi assisté à l’audience au contraire de tous les autres personnes mises en examen. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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