Après sa création lors du Synode 1972, la Commission des médias de la CES, sous la direction de Mgr Peter Henrici, évêque des médias, s’est développée en un organe de la CES qui a défini la stratégie et les lignes directrices du travail médiatique.
Depuis lors, le paysage médiatique a beaucoup changé, constate la CES. Dans les diocèses, comme dans les Eglises cantonales, des unités de communication professionnelles ont été créées. Elles effectuent le travail médiatique sur place, rapidement et dans les règles de l’art.
En 2015, les centres catholiques des médias régionaux à Lausanne, Zurich et Lugano se sont constitués par la réunion des divers médias de presse écrite, d’internet, de la radio et de la télévision. Totalement indépendants sur le plan journalistique et dotés de leur propre personnalité juridique, les centres médias accomplissent leur travail sur mandat de la CES et de la Conférence centrale catholique romaine (RKZ)
Au niveau de la Conférence des évêques suisses, le travail médiatique se limite donc aujourd’hui aux communiqués des évêques après leurs assemblées plénières et aux déclarations sur des questions religieuses et sociales pertinentes. Un travail qui peut être effectué sans devoir recourir à un panel d’experts extérieurs à la CES.
«Le mandat des membres de la Commission pour la communication et les relations publiques, selon sa dénomination officielle, était échu depuis l’an dernier, a indiqué à cath.ch son président Mariano Tschuor. Nous nous sommes donc posé la question de savoir comment continuer. Nous avons considéré qu’il n’était pas utile de poursuivre, si notre activité ne déployait pas d’effets. Au sein de la commission, nous avons ressenti de la fatigue et une certaine frustration.»
La commission n’est en soi pas dissoute, les évêques pourraient la reconstituer en désignant de nouveaux membres. «Mais j’ai l’impression que les évêques suisses se concentrent aujourd’hui davantage sur leur diocèse et moins sur l’action de la Conférence. Ils semblent donc moins intéressés au travail des commissions nationales», constate Mariano Tschuor. «En outre l’arrivée d’un nouveau secrétaire général à la Conférence des évêques suisses (après le départ d’Erwin Tanner NDLR) va certainement amener des changements dans son organisation. Les évêques et le secrétaire auront ainsi le champ libre pour une réorganisation des tâches.»
«Pendant des décennies, la Commission des médias a accompli un travail important et novateur. Pour cela, je remercie chaleureusement tous les membres anciens et actuels de la Commission, en particulier Mariano Tschuor, président, et Encarnación Berger-Lobato, secrétaire exécutive, pour leur engagement au service de l’Église catholique en Suisse, précise l’évêque des médias, Mgr Alain de Raemy. Aujourd’hui, une pause de réflexion est nécessaire afin de pouvoir travailler efficacement dans un environnement médiatique en mutation».
La Commission des médias était par ailleurs responsable de la «Collecte du Dimanche des médias». Cette tâche sera reprise par le secrétariat de la CES qui en assumait déjà l’organisation et la mise en œuvre.
La poursuite du Prix catholique des médias, géré par la commission, est également assuré. Le jury actuel a accepté de rempiler pour l’an prochain, indique Mariano Tschuor. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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