Ghana: 14 chefs religieux signent une déclaration contre l’esclavage

«La traite des êtres humains est un crime particulièrement odieux», a déclaré le Père Lazarus Anondee, Secrétaire Général de la Conférence des évêques catholiques du Ghana, lors de la cérémonie de signature de la «Déclaration commune des chefs religieux contre l’esclavage moderne», à Accra, la capitale du Ghana, le 6 août 2021.

La signature de la déclaration, par quatorze dirigeants de quatre pays africains, a été organisée par le Global Freedom Network, la branche religieuse du groupe international de défense des droits de l’homme Walk Free, rapporte l’agence Fides. L’association se consacre à accélérer la fin d’un crime qui touche plus de 40 millions de personnes dans le monde.

Il s’agit de la huitième signature depuis 2014, lorsque le pape François et le grand ayatollah Mohammad Taqi al-Modarresi ont rejoint d’autres dirigeants de nombreuses grandes religions du monde pour déclarer que l’esclavage moderne doit être éradiqué.

L’esclavage moderne est un terme générique qui inclut la traite des êtres humains, la servitude domestique, les pires formes de travail des enfants et le mariage forcé des enfants.

Sheikh Armiyawo Shaibu, porte-parole du chef national des imams du Ghana, a déclaré que toutes les religions dénonçaient ces crimes. «En tant que chefs religieux, vous occupez une position très spéciale dans la société ghanéenne», a déclaré Sheikh Shaibu. «Vous pouvez voir des changements chez les gens qui seraient ignorés par d’autres. Vous êtes donc dans une position unique pour identifier les victimes et les mettre en contact avec des professionnels pour les aider à échapper aux mains de leurs bourreaux.»

Grace Forrest, cofondatrice de Walk Free, qui se trouvait à Accra, la capitale du Ghana, pour la signature, a affirmée que les chefs religieux étaient essentiels dans la lutte contre l’esclavage moderne. «Les chefs religieux sont dans une position unique pour observer et traiter les cas d’esclavage moderne dans leurs communautés. Cela est particulièrement vrai en Afrique, où la foi est ancrée dans les communautés et où l’incidence de l’esclavage moderne est élevée.»

La déclaration a été signée par des chefs religieux du Ghana, de la République démocratique du Congo, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire. Le Conseil national interreligieux d’Afrique du Sud (NICSA) et le Conseil interreligieux du Kenya (IRCK), qui n’ont pas pu se joindre à la déclaration à cause de la COVID-19, ont déclaré que leurs organisations avaient approuvé la déclaration et espéraient ajouter leurs signatures dès que possible. (cath.ch/fides/bh)

Bernard Hallet

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