Le pontife a repris son enseignement sur l’épître de saint Paul aux Galates, s’attardant sur le rapport que l’apôtre des Gentils entretient à la Torah. Paul «n’est pas contre la Loi mosaïque», assure l’évêque de Rome, et «soutient son origine divine» parce que pour lui, elle «a un rôle très précis dans l’histoire du Salut».
Pour autant, Paul montre que Loi est d’abord «l’expression qu’un peuple est en alliance avec Dieu», a souligné le pape. Elle a été offerte au peuple juif, assure-t-il, comme «un don de Dieu» afin de l’aider à combattre «le paganisme, l’idolâtrie» qui sévissaient à l’époque.
Le pape François souligne que saint Paul considère qu’Abraham, le Père de la foi juive, «a commencé à marcher avant la Loi» parce que son alliance avec Dieu est «fondée sur la foi, pas sur l’observance de la loi». De la même manière, les chrétiens sont appelés à marcher pour suivre la «promesse» faite par Dieu. Et «si l’héritage s’obtient par la Loi, ce n’est plus une promesse».
Parce que la Loi n’est «pas la base de l’alliance» entre Dieu et son peuple, a insisté le pontife, «il ne faut pas laisser la primauté à la Loi en oubliant Jésus», comme le font, selon le pape François, les «missionnaires fondamentalistes qui voudraient désorienter». La Loi est en revanche «un pédagogue » pour chaque chrétien dans la mesure où elle l’ «emmène vers Jésus».
«Avec beaucoup de douleurs, j’ai appris l’homicide du Père Maire», a déclaré le pape François au moment de l’adresse aux fidèles francophones, à l’issue de l’audience.
«J’offre mes condoléances à la communauté religieuse montfortaine de Saint-Laurent-sur-Sèvres, en Vendée, à sa famille et à tous les catholiques de France», a poursuivi le pape. Il a enfin assuré les catholiques français de sa «participation et de [sa] proximité spirituelles» avant de leur accorder à tous sa bénédiction apostolique.
Le 9 août, le Père Olivier Maire, Provincial de France de la communauté des Missionnaires Montfortains, était retrouvé sans vie en Vendée. Un migrant d’origine rwandaise, connu des services de police pour avoir incendié la cathédrale de Nantes en juillet 2020 et que la communauté religieuse hébergeait dans le cadre de son contrôle judiciaire s’était alors rendu à la police, s’accusant du crime. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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