La justice argentine a en effet décidé de convoquer le prélat – qui a annoncé être prêt à collaborer – pour qu’il réponde des accusations d’abus sexuels seulement. Selon la vaticaniste argentine Inès San Martin, du média américain Crux, Mgr Zanchetta risque de 3 à 10 ans de prison pour avoir rendu des «visites nocturnes» à des séminaristes pendant lesquelles il leur aurait réclamé des «câlins et des massages».
Le 1er août 2017, l’évêque argentin, que le pape avait nommé à Oran dès son élection en 2013, avait prématurément renoncé à sa charge. Alors que le prélat avait évoqué des problèmes de santé, cette démission inattendue résultait en fait d’accusations à son encontre de «despotisme», avait confié le pape François dans un entretien avec la journaliste mexicaine Valentina Alazraki en mai 2019.
L’évêque émérite, alors âgé de 53 ans, avait alors entamé une thérapie en Espagne qui demandait un traitement mensuel. Pour faciliter les déplacements du prélat, le pape François avait accepté de lui confier un poste d’assesseur au sein de l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA), la banque publique du Vatican. Depuis lors – et encore aujourd’hui – il résidait dans la Résidence Sainte-Marthe, le même bâtiment dans lequel habite le pontife.
Cependant, des plaintes pour abus sexuels – mais aussi pour mauvaise gestion financière de son diocèse – ont été déposées auprès de la justice civile en 2019, suivie de plaintes similaires confiées au nonce apostolique en Argentine.
Outre l’enquête civile, une enquête interne avait aussi été conduite au Vatican, menant à la suspension du prélat de son poste d’assesseur en janvier 2019. Cependant, ce dernier avait par la suite repris sa charge quelques mois plus tard sans que les détails de l’enquête vaticane ne soient communiqués. Le prélat argentin occupait encore son poste en juin 2020. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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