Le 4 juin dernier, le cardinal Reinhard Marxavait présenté sa démission au pape François afin d’assumer «l’échec» de l’Église catholique en Allemagne dans la gestion de la crise des abus. Quelques jours plus tard, dans une lettre rendue publique, le pontife l’avait publiquement refusée. Une décision que le cardinal allemand dit avoir acceptée par «obéissance».
Par la publication de cette nouvelle missive, le cardinal allemand revient sur cette affaire. «Je ne comprends pas ma mission d’évêque comme un bureau qui m’appartient et que je dois défendre, mais comme une mission au service des personnes de mon archidiocèse et (..) de l’unité de l’Église», écrit le haut prélat en s’adressant aux fidèles.
«Si je ne devais plus être en mesure de remplir ce ministère, il serait alors temps – après consultation des organes diocésains et de la commission d’évaluation des abus et du conseil consultatif des personnes concernées – de décider pour le bien de l’Église (…) d’offrir à nouveau ma démission de cette fonction», poursuit-il.
Difficile à interpréter, cette nouvelle prise de parole du prélat allemand pourrait être une manière de prouver sa bonne foi et de faire taire ceux qui ont pu penser que sa démission était un «montage» orchestré par le Vatican. Sur le plan canonique, le fait de réitérer une démission après un refus est tout à fait possible, affirme un canoniste à I.Média. (cath.ch/imedia/cg/bh)
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