'Traditionis Custodes': les évêques auraient reçu un questionnaire

Une enquête constituée de neuf questions a été transmise aux évêques du monde entier en vue de l’élaboration du motu proprio Traditionis Custodes, affirme le site américain Crux, le 20 juillet 2021. Chaque conférence épiscopale aurait reçu le questionnaire et aurait décidé seule de sa mise en œuvre.

Le 16 juillet dernier, le pape François a publié le motu proprio Traditionis Custodes abrogeant le motu proprio Summorum Pontificum, publié par Benoît XVI en 2007 et offrant à l’évêque diocésain la «compétence exclusive» d’autoriser ou non la célébration de la messe en forme extraordinaire. Dans la lettre accompagnant le motu proprio (décret de la propre initiative du pape), le pontife affirme que sa décision a été fondée sur une large consultation des évêques du monde entier.

La Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) a en effet envoyé un questionnaire, à la demande du pontife, aux conférences épiscopales au cours de l’année 2019. Le site d’information catholique Crux en a obtenu une copie intitulée «consultation des évêques sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum«.

Quel besoin pastoral pour la forme extraordinaire?

Toujours selon Crux, chaque conférence épiscopale aurait reçu le questionnaire et aurait décidé seule de sa mise en œuvre. Après avoir consulté une vingtaine de prélats des cinq coins du monde, il ressort que dans certains pays, comme le Chili, seuls les archevêques ont reçu le questionnaire.

Dans l’Argentine voisine, tous les évêques ont reçu le questionnaire, mais beaucoup n’ont pas répondu parce qu’il n’y a pas de présence significative de prêtres et de fidèles favorables à la messe tridentine dans leur région.

Aux États-Unis, le questionnaire aurait été envoyé à tous les évêques, tandis qu’en Australie, tous les diocèses l’ont reçu. Mais en Europe et en Afrique, la distribution aurait été plus inégale. À ce jour, le Vatican n’a pas révélé le nombre exact d’évêques dans le monde qui ont effectivement reçu l’enquête, ni combien d’entre eux ont choisi d’y répondre.

L’enquête comprenait neuf questions, dont: «La forme extraordinaire répond-elle à un véritable besoin pastoral ou est-elle promue par un seul prêtre?». Ou encore: «À votre avis, l’utilisation de la forme extraordinaire présente-t-elle des aspects positifs ou négatifs?» (cath.ch/imedia/ah/rz)

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