Célébrer sainte Odile, a déclaré le haut prélat au cours de son homélie lors de la messe dominicale dans la cathédrale strasbourgeoise le 5 juillet, «c’est se réapproprier les raisons profondes de l’espérance qui est en nous et qu’il faut dire à quiconque nous en demande les raisons». De cette façon, il est possible de «relativiser, à la lumière de l’absolu de Dieu, toute difficulté et épreuve».
D’espérance, l’Europe «a besoin», a-t-il poursuivi. Tout particulièrement «si elle veut que finisse l’hiver démographique, qui n’est pas d’abord le fruit d’une crise économique ou sociale, mais de l’affaiblissement de l’espérance et du sens authentique de la vie et de l’existence».
Le continent européen, a-t-il insisté, «a besoin de retrouver le sens profond de ses racines». Celles-ci «sont imprégnées de l’optimisme de celui qui est bien conscient de la présence et du poids de la Croix, mais sait que le dernier mot revient à la Résurrection».
Cet optimiste voit le futur personnel, familial, social, historique et ecclésial «libéré de l’obscure et paralysante peur de l’avenir». C’est pourquoi, il est disposé à y investir de grandes énergies, a-t-il souligné.
L’Europe a encore besoin de foi en Dieu et «de confiance en ses potentialités, surtout spirituelles». Il faut aussi qu’elle place la charité au centre de ses préoccupations.
L’Europe est particulièrement chère au pape François, a-t-il par ailleurs assuré la veille aux acteurs diocésains de la pastorale européenne, «non seulement en raison de ses origines familiales, mais aussi pour le rôle central qu’elle a eu et doit encore avoir dans l’histoire de l’humanité».
Le pontife, a affirmé le cardinal Parolin, a souhaité que l’Europe puisse se retrouver et redécouvrir ses racines chrétiennes en partant «de ce chemin de fraternité, qui a, sans nul doute, inspiré et animé les Pères fondateurs de l’Europe moderne», à commencer précisément par Robert Schuman.
C’est pourquoi, l’Église locale doit placer l’homme «au centre de ses activités» et afficher sa «manière renouvelée de croire et de penser». L’Europe, et chacune de ses institutions, pourra alors voir la valeur de l’homme, et chacun, même chaque fonctionnaire européen, «pourra se convertir au Christ et à l’Église et travailler pour que chaque frère et sœur soit une fin et non un moyen».
Le 5 juillet, le cardinal a prévu de rencontrer les principales autorités du Conseil de l’Europe, mais aussi de se rendre dans le sanctuaire du mont sainte-Odile pour y célébrer le 90e anniversaire de la «Confrérie des adorateurs». (cath.ch/imedia/ah/rz)
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